Aimé, Stanislas Darblay
1794 - 1878
Député au Corps législatif de 1852 à 1870, né à Auvers-Saint-Georges (Seine-et-Oise), le 26 novembre 1794, mort au château de Saint-Germain-lès-Corbeil (Seine-et-Oise), le 12 novembre 1878, frère d'Auguste Darblay qui avait été député sous Louis-Philippe, il servit comme volontaire pendant les Cent-Jours.
Ayant succédé en 1816 à son père comme maître de poste, il fut bientôt révoqué à cause de ses opinions bonapartistes, et se consacra exclusivement désormais au commerce des grains où il réalisa une fortune considérable. Le système Darblay pour la fabrication des farines, et les diverses améliorations que son auteur apporta dans cette industrie, lui valurent une grande notoriété.
Conseiller d'arrondissement de Corbeil, ses antécédents et son influence le désignèrent comme le candidat du gouvernement au Corps législatif lors des élections du 29 février 1852 : il fut élu député de la 2e circonscription de Seine-et-Oise, par 17,812 voix sur 21,904 votants et 36,546 inscrits. Il prit part au rétablissement de l'Empire, fut de la majorité dynastique et vota, pendant toute la durée du règne, en faveur du gouvernement impérial, qui le nomma maire de Saint-Germain-sous-Corbeil, censeur de la Banque de France et du Crédit foncier, membre de la Chambre de Commerce de Paris, président du comité agricole de Seine-et-Oise, et officier, puis commandeur de la Légion d'honneur.
Comme député il obtint sa réélection :
- le 22 juin 1857, par 16,247 voix (28,033 votants, 35,413 inscrits), contre 11,363 à M. de Selve;
- le 31 mai 1863, par 21,307 voix (30,206 votants, 36,395 inscrits), contre 4,235 à M. Bos, 3,399 à M. de Selve, et 1,105 à M. de Jouvencel,
- et le 24 mai 1869, par 17,170 voix (32,271 votants, 37,647 inscrits), contre 14,699 à M. Bos.
Rentré dans la vie privée après le 4 septembre 1870, il tenta de reparaître sur la scène politique en se portant candidat aux élections sénatoriales de 1876; mais il ne fut pas élu.