Georges, Edouard, Félix Bonnefous
1867 - 1956
Les archives de Georges Bonnefous sont conservées aux Archives de l’Assemblée nationale et couvrent la période 1800-1988. Ce fonds a été donné en plusieurs fois, entre 2005 et 2007, par Édouard et Patrice Bonnefous, et représente plusieurs dizaines de mètres linéaires. Certains papiers (1879-1988) sont classés sous la cote 4 J. Le reste des archives, qui revient sur la carrière politique de Georges Bonnefous, n’est pas classé, mais bénéficie d’un état sommaire de description. Ces documents sont communicables sous réserve des délais fixés par l’Instruction générale du Bureau de l’Assemblée nationale.
Né à Paris le 30 novembre 1867, mort à Paris le 27 mai 1956.
Député de Seine-et-Oise de 1910 à 1936. Ministre du Commerce et de l'Industrie de 1928 à 1929. Après avoir terminé ses études de droit, Georges Bonnefous se fit inscrire, en 1890, au barreau de Paris. Dès l'année suivante, il fut nommé secrétaire de la Conférence, plaida beaucoup et avec succès, puis devint avocat-conseil du Syndicat de la Presse parlementaire. De 1896 à 1898, il assuma les fonctions de chef-adjoint de Cabinet d'André Lebon, Ministre des Colonies ; il collabora à plusieurs journaux, notamment à « La République Française » et à « La Liberté », leur donnant régulièrement des articles politiques. De 1900 à 1906, il publia « L'année Politique) » qui lui valut le prix Audiffred.
Lorsqu'il décida de se présenter aux élections générales législatives des 24 avril et 8 mai 1910, il était parfaitement préparé au rôle qu'il allait remplir pendant 26 années. Il fut élu député de la deuxième circonscription de Versailles, au deuxième tour de scrutin. Il obtint 7.547 voix contre 6.716 à. M. Laurent, son principal adversaire.
Inscrit au Groupe de l'Union républicaine démocratique, il est nommé membre de diverses commissions, de la Commission des économies, de la Commission des mines (1910). Il s'intéresse au projet de loi portant approbation de la convention conclue entre la France et l'Allemagne, le 4 novembre 1911, pour la délimitation de leurs possessions respectives en Afrique équatoriale (1912) ; au projet de loi tendant à réglementer l'affichage électoral (1914).
Il est réélu, au premier tour de scrutin, aux élections générales du 26 avril 1914. Il emporte son siège avec 8.379 voix contre 5.524 à M. Genet.
Membre de la Commission du suffrage universel (1914), de la Commission de l’armée (1917), il proposa, dès le début des hostilités, l'institution, pour les officiers, sous-officiers, caporaux et soldats des Armées de Terre et de Mer, d'une médaille dite de la « Valeur Militaire », destinée à commémorer les citations individuelles à l'ordre de l'Armée, du Corps d'Armée et de la Division. Il faut noter aussi sa proposition de loi concernant les actions en justice des sujets des puissances en guerre avec la France (1916) et son rapport sur la proposition de loi tendant à assurer plus rigoureusement la répression des crimes et délits contre la sûreté extérieure de l'Etat (1916).
Le 16 novembre 1919, il se présenta aux élections générales, sur la liste Républicaine d'Union nationale démocratique où il occupait la quatrième place et qui fut élue toute entière. Il recueillit 86.596 voix sur 175.817 votants. Membre de nombreuses commissions, il présida, de 1919 à 1924, la Commission des finances et celle du suffrage universel. Il faut citer ses propositions de loi tendant : à faciliter la création de Caisses mutualistes de remboursement intégral des fonds d'Etat russes appartenant à des Français (1922) ; à remplacer les bons de la Défense nationale alors en circulation par des bons à lots amortissables (1924). Il intervint, en qualité de président de la Commission du suffrage universel, dans les discussions : des propositions de loi concernant le scrutin de liste régional et le renouvellement partiel de la Chambre des Députés ; de propositions de loi relatives au suffrage des femmes (1924).
Aux élections générales du 11 mai 1924, qui eurent également lieu au scrutin de liste, ses électeurs lui demeurent fidèles : il est réélu avec 78.242 voix sur 220.879 votants, deuxième de la liste républicaine d'Union nationale démocratique.
Membre des mêmes commissions que sous les précédentes législatures, il est nommé en outre membre de la Commission chargée d'examiner les projets ou propositions de loi relatifs à la mise en valeur du département de la Corse.
Il s'intéresse aux propositions de loi interdisant le cumul des mandats de sénateur et de député ; au rétablissement du scrutin uninominal pour l'élection des députés (1927).
Le 22 avril 1928 (retour au scrutin d'arrondissement) il est élu député de la quatrième circonscription de Versailles ; il obtient, au premier tour de scrutin, 11.480 voix contre 4.193 à M. Daloyau et, par le décret du 11 novembre de cette même année, il est nommé Ministre du Commerce et de l'Industrie dans le cinquième Cabinet Poincaré. Le Cabinet démissionne le 27 juillet 1929; il est remplacé le 29 juillet suivant par le onzième Cabinet Briand. Georges Bonnefous y conserve son portefeuille jusqu'au 22 octobre 1929, date à laquelle ce Cabinet démissionne. En cette qualité, Georges Bonnefous prend part à la discussion du projet de loi tendant à l'approbation d'accords commerciaux entre la France et l'Autriche, entre la France et la Tchécoslovaquie (1929).
En qualité de député, il prend part à la discussion d'un projet de loi sur les vins (1929) ; sur la réorganisation des tribunaux de Première instance (1930).
Aux élections générales législatives des 1er et 8 mai 1932, il est réélu, au deuxième tour de scrutin, député de la quatrième circonscription de Versailles. Il obtient 10.992 voix contre M. Sennac, concurrent redoutable, qui en recueille 10.027.
A la Chambre, Membre de la Commission des finances et de la Commission du suffrage universel - ainsi que sous les législatures précédentes - membre de la Commission du règlement et de la Commission de la comptabilité, il s'intéresse tout particulièrement, ainsi qu'il l'a toujours fait, à ces questions financières et électorales dans lesquelles il est devenu maître. Il prend part à la discussion : d'un projet de loi portant autorisation de rembourser ou de convertir divers fonds publics (1932); d'un projet de loi portant réforme fiscale (1934) d'un projet de loi relatif à l'exécution de grands travaux, contre le chômage (1934). Aux élections générales du 26 avril 1936, il ne sollicita pas le renouvellement de son mandat. Il se consacra à la rédaction de plusieurs ouvrages, notamment à l' « Histoire Politique de la Troisième République » qui était en cours de publication lorsque, le 27 mai 1956, Georges Bonnefous mourut à son domicile à Paris à l'âge de 89 ans.
Il était le père de M. Edouard Bonnefous, ancien député U.D.S.R. de Seine-et-Oise, ancien Ministre, sénateur de Seine-et-Oise et Membre de l'Institut.
Né le 30 novembre 1867 à Paris
Décédé le 27 mai 1956 à Paris
Député de la Seine et Oise de 1910 à 1936
Ministre du Commerce et de l'Industrie du 11 novembre 1928 au 3 novembre 1929
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 657, 658)
Retiré de la vie politique depuis 1936, Georges Bonnefous se consacre à la rédaction de plusieurs ouvrages, notamment l'Histoire politique de la IIIe République. Père d'Edouard Bonnefous, qui sera député de Seine-et-Oise, ministre et sénateur des Yvelines, il meurt à Paris à l'âge de 89 ans, le 27 mai 1956.