Alphonse, Gabriel, Victor Paillet
1796 - 1855
- Informations générales
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- Né le 17 novembre 1796 à Soissons (Aisne - France)
- Décédé le 6 novembre 1855 à Paris (Seine - France)
1796 - 1855
Député de 1846 à 1848, représentant du peuple en 1849, né à Soissons (Aisne) le 17 novembre 1796, mort à Paris le 6 novembre 1855, fils d'un notaire, il fit ses études au lycée Charlemagne, travailla chez un avoué de Soissons et se fit recevoir avocat au barreau de cette ville.
Il alla ensuite exercer sa profession à Paris, où la défense de l'assassin Papavoine, les affaires Seguin, Lafarge, Quénisset, Fieschi, etc., mirent en évidence sa parole claire, sincère et passionnée, et sa dialectique serrée, et lui valurent une brillante clientèle. Membre du conseil de l'ordre, bâtonnier (1839), membre du conseil de la Banque de France, avocat du contentieux de la couronne, il se porta candidat à la députation, aux élections générales du 9 juillet 1842, dans le 6e collège de l'Aisne (Soissons), et échoua avec 313 voix contre 324 à l'élu M. Lherbette, député sortant.
Conseiller général de l'Aisne en 1844, il fut élu député, le 1er août 1846, à la fois dans le 7e collège de l'Aisne (Château-Thierry), par 190 voix (368 votants, 404 inscrits), contre 167 à M. de Tillancourt, et dans le 1er collège de la Charente-Inférieure (la Rochelle), par 191 voix (368 votants, 401 inscrits), contre 173 voix à M. Rasteau. Il opta pour Château-Thierry et fut remplacé à la Rochelle, le 10 octobre 1846, par M. Bethmont. M. Paillet ne prit qu'une part peu importante aux débats de la Chambre, où il défendit la politique de Guizot.
Après la révolution de 1848, il fut élu, le 13 mai 1849, représentant de l'Aisne à l'Assemblée législative, le 6e sur 12, par 59,850 voix (112,795 votants, 160,098 inscrits), fit plusieurs rapports sur des questions juridiques, et vota avec la majorité monarchiste de l'assemblée, sans se rallier à la politique du prince Louis-Napoléon. Au coup d'Etat de 1851, il rentra au barreau, fut chargé, en janvier des intérêts de la famille d'Orléans contre le décret présidentiel qui les dépouillait de leurs biens, et mourut d'une attaque d'apoplexie, quelques années après, au moment où il allait prendre la parole devant la première chambre du tribunal de la Seine.
Il a laissé, par testament, 10,000 francs à son ordre pour encouragements aux stagiaires. La ville de Soissons lui a élevé une statue par souscription (juillet 1863). Il avait été fait chevalier de la Légion d'honneur le 31 mai 1837. On a de lui : Manuel de droit français (1812) ; Législation et jurisprudence des successions (1816) ; Droit public français (1822).
Date de mise à jour: septembre 2014