Jean, Henri Chevreau

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député au Corps législatif de 1852 à 1854, né à Airvault (Deux-Sèvres), le 16 mars 1794, mort à Nantes (Loire-Inférieure), le 10 janvier 1854, il fut maître de pension à Saint-Mandé.

Il se rallia, comme son fils aîné Julien Henri (V. ce nom), alors préfet de l'Ardèche, à la politique de L.-N. Bonaparte, fut fait chevalier de la Légion d'honneur, et, le 29 février 1852, fut élu député au Corps législatif par la 1re circonscription de l'Ardèche, 16,059 voix (20,319 votants, 35,168 inscrits), contre M. Champanhet, ancien représentant, 4,077.

« Quand on a un fils préfet de l'Ardèche jusqu'au 1er février et, depuis, secrétaire général du ministère de l'intérieur, il n'est pas bien difficile, écrivait à ce propos l'auteur des Profils critiques et biographiques (1852), de se faire nommer député par les électeurs de l'Ardèche, sans examen préalable; il s'agissait seulement de constater son identité. M. Chevreau père est un ancien maître de pension de Saint-Mandé : ce fut chez lui que mourut Armand Carrel. En reconnaissance de cette fraternelle hospitalité, et surtout à cause de ses sentiments, à l'unisson de ceux du gouvernement provisoire de la République, M. Chevreau père fut nommé commissaire; l'on voit cependant que, parmi les commissaires de Ledru-Rollin dont l'opinion a fait si durement le procès, il y en avait d'assez faciles à ramener. »

M. Chevreau prit part au rétablissement de l'Empire, et vota avec la majorité dynastique jusqu'à sa mort, survenue en 1854. Maire de Saint-Mandé de 1830 à 1848, il était officier de la Légion d'honneur.

Date de mise à jour: juillet 2016