Henri, Philippe, Joseph Lemaire

1798 - 1880

Informations générales
  • Né le 8 janvier 1798 à Valenciennes (Nord - France)
  • Décédé le 2 août 1880 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
Ire législature
Mandat
Du 29 février 1852 au 29 mai 1857
Département
Nord
Groupe
Majorité dynastique
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIe législature
Mandat
Du 21 juin 1857 au 7 mai 1863
Département
Nord
Groupe
Majorité dynastique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député au Corps législatif de 1852 à 1863, né à Valenciennes (Nord) le 8 janvier 1798, mort à Paris le 2 août 1880, il était fils d'un tailleur.

Très heureusement doué pour les arts, il suivit, tout en exerçant la profession de peintre en voitures, les cours de dessin de l'académie de Valenciennes, et en 1816, partit, en qualité de pensionnaire de sa ville natale, pour Paris, ou un sculpteur, son compatriote, Milhomme, devint son premier maître. On assure qu'il avait senti son goût et son ambition s'éveiller au spectacle de la réception faite au valenciennois Abel de Pujol, lorsqu'il revint de Paris vainqueur dans le concours pour le prix de Rome. Il reçut aussi les leçons de Cartellier. En 1821, après des travaux opiniâtres, M. Henri Lemaire obtint à son tour le grand prix de Rome, avec ce sujet : Alexandre chez les Oxydraques. Durant son séjour en Italie, il exécuta une de ses œuvres les plus importantes : le Titan foudroyé. Après avoir exposé, avec succès, au Salon de 1831, la Jeune fille effrayée par un serpent, il résolut de prendre part au concours ouvert (1836) pour l'exécution du fronton de la Madeleine. Bien que Pradier fût au nombre des concurrents, Lemaire sortit vainqueur de cette épreuve. « Le fronton de la Madeleine, dit M. Louis Legrand, dans les paroles qu'il prononça sur la tombe de Lemaire, est une œuvre classique ou se révèle un ciseau à la fois élégant et ferme. Ce Christ sévère et doux qui sépare les bons des méchants, cette charmante pécheresse qui, agenouillée à ses pieds, symbolise le repentir; tous ces personnages si harmonieusement groupés, d'une allure si noble, d'une inspiration si idéale, constituent une composition de premier ordre vraiment religieuse et vraiment sculpturale. » Dès lors, de nombreux ouvrages lui furent commandés. Pour l'Arc de Triomphe, il exécuta le bas-relief représentant la Mort du général Marceau, pour l'une des places de Versailles, la Statue du général Hoche; pour la Madeleine, un Saint Marc. Il produisit encore quelques bustes d'hommes politiques; un Archidamas se préparant à lancer le disque (1847); un Buste de la Vierge, etc. Sa ville natale lui doit les tombeaux de Léonce de Fieuzal, de Ledieu, de Mme Duchesnois, et surtout le beau monument élevé à la mémoire de Froissart.

M. Henri Lemaire, qui avait obtenu aux salons plusieurs récompenses, qui avait été fait, en 1843, officier de la Légion d'honneur, et qui appartenait à l'Institut depuis 1845, entra, le 29 février 1852, dans la vie politique. Désigné par le gouvernement comme candidat officiel au Corps législatif dans la 3e circonscription du Nord, il fut élu député par 21,170 voix (24,027 votants, 38,159 inscrits), contre 2,725 à M. Cucheval-Clariguy. Il s'associa à l'établissement du régime impérial, et vota constamment avec la majorité dynastique.

Il obtint sa réélection, le 22 juin 1857, par 21,015 voix (21,148 votants, 36,912 inscrits), quitta l'assemblée en 1863, et fut quelque temps chef de bataillon de la garde nationale de Paris. Suivant sa volonté dernière, M. Henri Lemaire fut inhumé au cimetière de Valenciennes.