Jacques Mercier
1776 - 1858
- Informations générales
-
- Né le 29 avril 1776 à Paris ( - Généralité de Paris - France)
- Décédé le 5 mars 1858 à Paris (Seine - France)
1776 - 1858
Représentant en 1815, député de 1827 à 1834, de 1836 à 1848 et de 1852 à 1858, né à Paris (Généralité de Paris, France) le 29 avril 1776, mort à Paris (Seine) le 5 mars 1858, fils d'un riche propriétaire dont la fortune avait, dit un de ses biographes, « une origine assez bizarre et qui donna fort à causer aux commères normandes », il était négociant-manufacturier en toiles et dentelles à Alençon, maire de la ville, président du tribunal de commerce, chevalier de la Légion d'honneur, baron de l'Empire du 15 septembre 1811, lorsqu'il fut élu représentant à la Chambre des Cent-Jours, le 15 mai 1815, par le collège de département de l'Orne, avec 47 voix (91 votants).
Après le retour de Gand, il vécut quelques années éloigné de la politique. Ses idées libérales le désignèrent, au renouvellement du 9 mai 1822, au choix de ses concitoyens; mais il échoua, dans le 1er arrondissement électoral de l'Orne (Alençon), avec 129 voix contre 164 à l'élu, M. Thiboult-Dupuisact. Il fut plus heureux aux élections du 17 novembre 1827, et fut élu député par 131 voix (234 votants, 263 inscrits), contre 99 voix à M. Château-Thierry-Dubreuil. Il siégea dans l'opposition constitutionnelle, et vota l'adresse des 221 contre le ministère Polignac.
Réélu, le 23 juin 1830, par 145 voix (257 votants, 277 inscrits), contre 112 voix à M. de Chambray; le 5 juillet 1831, par 145 voix (193 votants, 258 inscrits), contre 39 voix à M. le comte de Bonet, il contribua à l'établissement du gouvernement de juillet, vota pour les ministres, et obtint pour sa famille de nombreuses faveurs. Cette attitude le fit échouer aux élections du 21 juin 1834, avec 107 voix contre 110 à l'élu, M. Libert. Il devait, au décès de ce dernier, lui succéder comme député d'Alençon le 28 décembre 1836.
Le baron Mercier revint alors à l'opposition, et fut de nouveau et successivement réélu dans son arrondissement :
- le 4 novembre 1837, par 135 voix (256 votants, 308 inscrits);
- le 2 mars 1839, par 137 voix (261 votants) ;
- le 9 juillet 1842, par 147 voix (277 votants; 297 inscrits), contre 124 voix à M. Druet-Desvaux;
- le 1er août 1846, par 194 voix (326 votants, 361 inscrits), contre 130 voix à M. Druet-Desvaux.
Il siégea obstinément à gauche, repoussa l'adresse de 1839, combattit le ministère Molé, vota contre la dotation du duc de Nemours, pour les incompatibilités, pour l'adjonction des capacités, contre l'indemnité Pritchard.
Candidat à l'Assemblée constituante, le 17 septembre 1848, dans une élection partielle dans l'Orne, il échoua avec 4,143 voix, contre 10,619 à l'élu, M. de Vaudoré, 9,734 à Louis-Napoléon Bonaparte, 7,853 à M. Hipp. Passy, et 6,248 à M. Berryer-Fontaine.
Il se rallia alors à la politique du prince-président, et fut élu député au Corps législatif, dans la 1re circonscription de l'Orne, avec l'appui officiel, le 29 février 1852, par 25,514 voix (29,483 votants, 45,976 inscrits), contre 2,432 à M. Rœderer et 541 à M. Druet-Desvaux. Ardent impérialiste, il soutint énergiquement le pouvoir, déclara (24 juin 1852) que « si le ministère de la police n'existait pas, il faudrait l'inventer », et répondit un jour au président qui l'interrompait : « Mais laissez-moi donc parler, moi, je ne suis pas de l'opposition. »
Réélu, le 22 juin 1857, par 17,909 voix (20,138 votants, 43,428 inscrits), il ne cessa de figurer parmi les fidèles du second empire, mourut en mars 1858, et fut remplacé, le 30 mai suivant, par M. de Chazot. Officier de la Légion d'honneur du 11 août 1855.
Date de mise à jour: octobre 2017