Jules Migeon

1815 - 1868

Informations générales
  • Né le 7 février 1815 à Méziré (Haut-Rhin - France)
  • Décédé le 20 mars 1868 à Saint-Charles-Zug (Canton de Zoug - Suisse)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 10 mars 1850 au 2 décembre 1851
Département
Haut-Rhin
Groupe
Droite
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
Ire législature
Mandat
Du 29 février 1852 au 29 mai 1857
Département
Haut-Rhin
Groupe
Majorité dynastique
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIe législature
Mandat
Du 22 juin 1857 au 1er décembre 1857
Département
Haut-Rhin
Groupe
Majorité dynastique
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIe législature
Mandat
Du 16 mai 1858 au 28 février 1859
Département
Haut-Rhin
Groupe
Majorité dynastique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1850, député au Corps législatif de 1852 à 1859, né à Méziré (Haut-Rhin), le 7 février 1815, mort à Zug (Suisse) le 26 mars 1868, il termina à Paris ses études classiques, commencées dans son pays natal.

En 1844, il débuta dans la littérature par quelques nouvelles données au journal le Pionnier, puis il publia un roman intitulé: Louise. Ensuite, il se fit connaître par des travaux d'histoire et d'économie politique : La France et ses institutions (1846).

Publiciste conservateur, M. J. Migeon fut porté, par les monarchistes du Haut-Rhin, candidat à l'Assemblée législative, lors de l'élection partielle du 10 mars 1850, motivée par la déchéance de trois représentants du Haut-Rhin, condamnés pour l'affaire du 13 juin. Il fut élu représentant, le 3e et dernier, par 43 763 voix (89 791 votants, 121 053 inscrits), prit place à droite, dans les rangs de la majorité, et appuya le gouvernement de l'Elysée.

Après le coup d'Etat, il obtint le patronage officiel, et fut envoyé, le 29 février 1852, au Corps législatif par la 3e circonscription du Haut-Rhin, avec 25 846 voix (27 429 votants, 37 294 inscrits). Là encore, il appartint à la majorité, s'associa au rétablissement de l'Empire, et opina d'abord avec la droite dynastique.

Mais ayant perdu l'appui de l'administration aux élections du 22 juin 1857, ce fut contre elle qu'il engagea la lutte et qu'il se fit réélire par 17 025 voix (27 862 votants, 35 963 inscrits), contre 10 506 à M. Nizole, avocat à Belfort. Le gouvernement ordonna sur cette élection une enquête administrative et judiciaire. On accumula contre M. Migeon un grand nombre d'accusations: fausses nouvelles, fausses promesses d'emplois, atteinte à la considération des fonctionnaires, usurpation du titre de comte, port illégal de la Légion d'honneur. Il fut poursuivi devant le tribunal correctionnel de Colmar et condamné à deux mois de prison.

Il donna alors sa démission de député (1er décembre 1857), se représenta et obtint la confirmation de son mandat législatif, le 16 mai 1858, par 16 020 voix (30 794 votants, 36 759 inscrits), contre 14 592 à M. Keller. Cette nouvelle élection fut annulée par la Chambre (28 février 1859), et, le 26 mars 1859, M. Migeon, qui s'était représenté encore devant ses électeurs, ne réunit plus que 10 978 voix contre 18 509 à M. Keller, élu.

Il fit une dernière tentative, également infructueuse, le 1er juin 1863 : il recueillit alors 12 309 voix contre 13 829 à l'élu officiel, M. West.

M. Migeon était conseiller général du Haut-Rhin et comte romain.

Date de mise à jour: septembre 2016