Vivant, Jean Brunet-Denon
1778 - 1866
- Informations générales
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- Né le 9 mai 1778 à Givry ( - Généralité de Bourgogne France)
- Décédé le 13 juillet 1866 à Paris (Seine - France)
1778 - 1866
Député de 1842 à 1846, et au Corps législatif de 1852 à 1863, né à Givry (Généralité de Bourgogne), le 9 mai 1778, mort à Paris (Seine), le 13 juillet 1866, il était le neveu du baron Denon (1747-1825), artiste, archéologue et diplomate, qui fut directeur général des musées. Avec lui, Brunet-Denon prit part à l'expédition d'Egypte, et fut choisi comme secrétaire de l'état-major général de l'armée d'Orient par Alexandre Berthier ; c'est en cette qualité qu'il fit les campagnes de l'an VI et de l'an VII en Egypte et en Syrie, et qu'il revint en France avec Bonaparte après la bataille d'Aboukir.
En brumaire an VIII, le jeune Brunet s'engagea au 9e régiment de dragons et fut nommé sous-lieutenant le 4 messidor de la même année, après Marengo. Lieutenant le 11 thermidor an X, et aide de camp du général Murat en Italie, il fut désigné par le premier consul pour faire partie des officiers employés près le major général des camps formant l'armée des côtes, et, peu après, nommé membre de la Légion d'honneur.
Par ordre du ministre de la Guerre, daté de Boulogne, le 9 fructidor an XIII (août 1805), il rejoignit, en son ancienne qualité d'aide de camp, le prince Murat à Strasbourg, et fit avec lui les campagnes d'Ulm, de Vienne et d'Austerlitz. Après cette dernière bataille, où il eut un cheval tué sous lui et où il reçut un coup de feu au bras droit, l'aide de camp Brunet, qui avait été précédemment cité dans un des bulletins d'Ulm, fut nommé capitaine (1805). Il fit ensuite les guerres d'Allemagne et de Pologne (1806-1807), pendant lesquelles il fut nommé chef d'escadron (1806), et, le 1er juillet 1807, à Tilsitt, colonel du 24e régiment de chasseurs à cheval. Après la paix de Tilsitt, le colonel Brunet resta à la tête de son régiment en Allemagne ; créé baron de l'Empire en 1808, il se rendit en 1809 à la grande armée qu'il rejoignit à Vienne, passa le Danube avec son régiment, le 20 mai, se distingua à la bataille d'Essling, où il perdit un bras, et fut promu officier de la Légion d'honneur, puis nommé (10 août 1809) commandant en second, directeur des études de l'Ecole militaire spéciale de cavalerie organisée à Saint-Germain-en-Laye. Il remplit ces fonctions jusqu'en août 1814 : le colonel Brunet devint alors maréchal de camp. Il conserva ce grade pendant les Cent-Jours et reçut en outre le commandement en second des dépôts de cavalerie réunis en Champagne sous les ordres du lieutenant général De France ; ces dépôts devaient suivre les mouvements de l'armée.
Après Waterloo, le général Brunet ramena ses soldats derrière la Loire. Le 1er août 1815, il avait été mis à la retraite, par ordonnance royale, comme officier général amputé.
Après 1830, il fut placé dans le cadre de réserve des officiers généraux. Il fit une première tentative infructueuse, le 2 mars 1839, dans le 4e collège électoral de Saône-et-Loire, (Chalon-sur-Saône), où il obtint 203 voix contre 249 accordées au général Bachelu, puis fut élu, le 9 juillet 1842, dans la même circonscription, contre le député sortant, son ancien concurrent, le général Bachelu, par 251 voix (477 votants, 558 inscrits), contre 219. Jusqu'à la fin de la législature, Brunet-Denon vota avec le gouvernement, et fut promu commandeur de la Légion d'honneur (1845).
Il se représenta sans succès aux élections générales du 1er août 1846, et n'obtint alors, dans le même collège, que 256 voix contre 344 au général Thiard, candidat de l'opposition, élu.
Il reparut au Corps législatif de l'Empire. Candidat bonapartiste le 29 février 1852, dans la 3e circonscription de Saône-et-Loire, il fut élu par 25 516 voix sur 26 019 votants et 37 381 inscrits, contre 319 à M. Daron.
Il s'associa au rétablissement de l'Empire, fit partie de la majorité dynastique, et obtint sa réélection le 22 juin 1857, par 17 822 voix (22 770 votants et 35 382 inscrits), contre M. Daron, 4 873.
Il mourut grand-officier de la Légion d'honneur.