François, Jules Devinck
1802 - 1878
- Informations générales
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- Né le 26 avril 1802 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 20 novembre 1878 à Paris (Seine - France)
1802 - 1878
Représentant en 1851, député de 1852 à 1863, né à Paris le 26 avril 1802, mort à Paris le 20 novembre 1878, il s'adonna de bonne heure à l'industrie.
Il fonda à Paris, en 1830, une fabrique de chocolats, qui devint une des plus importantes de la capitale, fut nommé juge au tribunal de commerce en 1837, puis président en 1848; il devint membre de la Chambre de commerce, membre du conseil général de l'agriculture, du commerce et des manufactures, et fit partie, après 1848, de la commission municipale et départementale de la Seine, dont il fut par la suite secrétaire et vice-président élu.
Officier de la Légion d'honneur du 10 septembre 1849, il fut élu, sous les auspices de M. Thiers, le 30 novembre 1851, représentant de la Seine à l'Assemblée législative, par 52,369 voix, en remplacement du général Magnan, démissionnaire. Cette élection, qui fut considérée alors comme un échec pour la politique du prince président, précipita peut être le coup d'Etat, qui eut lieu deux jours après; dans ces circonstances, ni le procès-verbal des élections ni les journaux de l'époque ne mentionnèrent les chiffres des votants et des inscrits, et ses pouvoirs ne furent jamais vérifiés.
Trois mois après, le 29 février 1852, M. Devinck se présenta, comme candidat officiel au Corps législatif, dans la 2e circonscription de la Seine, et fut élu par 12,189 voix sur 21,974 votants et 36,082 inscrits, contre 4,874 voix à M. Mortimer Ternaux, et 2,343 au général Lamoricière. Pour ses débuts oratoires (22 juin 1852), il promit au gouvernement « un concours loyal et sincère », et défendit la commission du budget. Il prit souvent la parole, dans les discussions financières, et soutint en toute occasion l'administration du préfet de la Seine.
Réélu, le 21 juin 1857, par 10,472 voix sur 20,111 votants et 35,086 inscrits, contre 9,070 voix à M. Bethmont, et 126 au général Cavaignac, il fut rapporteur de la loi sur la Banque de France (1857), deux fois rapporteur du budget en 1858 et 1859, demanda (avril 1858) qu'on établît l'équilibre du budget en rognant les dépenses des neuf ministères, notamment du ministère de la guerre qui, sur un budget de dépenses de 1,736 millions, absorbait à lui seul 51 0/0 des ressources totales. L'année suivante, il déposa son rapport le jour même de la déclaration de guerre à l'Autriche (3 mai 1859), et fit valoir les accroissements de recettes, tout en protestant discrètement contre la faculté d'ouvrir de nouveaux crédits dans l'intervalle des sessions. En mars 1862, il signa et développa à la tribune l'amendement tendant à la substitution du vote du budget par chapitres au vote du budget par ministère « qui entravait toute liberté d'action pour le vote de l'impôt; » il retira son amendement devant les protestations du ministre des finances, M. Magne, qui prétendit « que le vote du budget par masses empêchait les empiétements possibles du pouvoir législatif sur le pouvoir exécutif. » En 1863, il fut président de la commission du budget. On lui doit le nouveau système de comptabilité et de surveillance en matière de faillite, système qui en simplifie toutes les opérations.
Aux élections générales du 1er juin 1863, il échoua dans son arrondissement avec 9,845 voix contre M. Thiers, qui obtint 11,112 suffrages; il ne fut pas plus heureux aux élections du 24 mai 1869, et il échoua, au second tour, après une lutte des plus vives, avec 9,802 voix, contre 15,909 à M. Thiers député sortant, élu, et 5,721 à M. d'Alton-Shée, candidat radical. M. Devinck ne s'est plus représenté.
Il a été président de l'association des voyageurs de commerce du département de la Seine. Grand officier de la Légion d'honneur du 30 juin 1867. Il a publié : Pratique commerciale et recherches historiques sur la marche du commerce et de l'industrie (1867).
Date de mise à jour: juin 2016