Alexandre, François, Sophie Barrillon

1801 - 1871

Informations générales
  • Né le 5 avril 1801 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 30 septembre 1871 à Élincourt-Sainte-marguerite (Oise - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 novembre 1837 au 2 février 1839
Département
Oise
Groupe
Gauche constitutionnelle
Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 9 juillet 1842 au 6 juillet 1846
Département
Oise
Groupe
Opposition dynastique
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Oise
Groupe
Cavaignac
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Oise
Groupe
Centre droit
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 23 septembre 1865 au 27 avril 1869
Département
Oise
Groupe
Majorité dynastique
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IVe législature
Mandat
Du 23 mai 1869 au 4 septembre 1870
Département
Oise
Groupe
Centre droit

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1837 à 1839 et de 1842 à 1846, représentant du peuple aux Assemblées constituante et législative de 1848 et 1849, député au Corps législatif de 1865 à 1870, né à Paris le 5 avril 1801, mort à Elincourt (Oise), le 30 septembre 1871.

Il se fit inscrire au barreau de Paris en 1821, et acquit une situation politique dans l'Oise, où il était propriétaire et où il devint maire d'Elincourt (1838), étant déjà conseiller général (1833). Le 4 novembre 1837, il fut élu député dans le 5e collège électoral de l'Oise (Compiègne) par 265 voix sur 468 votants et 687 inscrits, contre M. Tronchon, député sortant (177 voix). Il siégea à la gauche constitutionnelle.

Non réélu aux élections générales qui suivirent la chute du ministère Molé (janvier 1839), il ne rentra à la Chambre qu'aux élections générales du 9 juillet 1842, élu par le même collège, fit partie de l'opposition; mais, combattu par le ministère Guizot, aux élections du 1er août 1846, il échoua avec 330 voix contre 397 accordées à M. le comte de l'Aigle.

Il n'en continua pas moins à combattre la politique de résistance du gouvernement, et présida le banquet réformiste de Compiègne, en novembre 1847. Un biographe de 1848 appréciait ainsi sa carrière parlementaire: « Le député de Compiègne votait avec l'opposition dynastique ; il passait à la Chambre pour un homme spécial dans les questions administratives et agricoles. Il montait rarement à la tribune, mais parlait souvent dans les bureaux. »

Le gouvernement provisoire de février 1848 le nomma commissaire du gouvernement dans l'Oise, le 27 février, et le révoqua en avril comme trop modéré ; mais, le 23 avril, le département de l'Oise l'élut représentant du peuple, le 1er sur 10, par 92,588 voix, et le réélut à l'Assemblée législative, le 13 mai 1849, le 4e sur 8, par 41,118 voix. Il siégea au centre droit et vota :

- le 26 mai 1848, avec la gauche, pour le bannissement de la famille d'Orléans;
- le 7 juin, avec la droite, pour la loi sur les attroupements;
- le 31 juillet, contre la proposition Proudhon;
- le 26 août, pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière;
- le 2 septembre, pour le maintien de l'état de siège pendant la discussion de la Constitution;
- le 18 septembre, contre l'abolition de la peine de mort;
- le 25 septembre, pour l'impôt proportionnel;
- le 7 octobre, contre l'amendement Grévy;
- le 2 novembre, contre le droit au travail (amendement Félix Pyat);
- le 27 décembre, contre la suppression de l'impôt du sel ;
- le 22 janvier 1849, pour le renvoi des accusés du 15 mai devant la haute Cour;
- le 31 janvier, contre la mise en accusation des ministres;
- le 21 mars, pour l'interdiction des clubs;
- le 16 avril, pour le vote de 1,200,000 francs (expédition de Rome);
- le 11 mai, contre la demande de mise en accusation du président et de ses ministres ;
- le 18 mai, contre l'abolition de l'impôt des boissons ;
- le 23 mai, contre l'ordre du jour sur les affaires d'Italie et de Hongrie.

Partisan de la candidature du général Cavaignac à la présidence de la République, il protesta, le 2 décembre 1851, à la mairie du Xe arrondissement, contre le coup d'Etat, et fut enfermé quelques jours à Mazas.

Il ne rentra dans la vie politique qu'à l'élection qui eut lieu dans l'Oise, le 23 septembre 1865, pour remplacer M. Lemaire, député décédé; il dut à la neutralité bienveillante de l'administration d'être élu par 17,297 voix sur 27,945 votants et 39,588 inscrits, contre MM. Buffard, candidat démocrate (5,178 voix), Corbin (4,937) et Tremblay (393).

Aux élections générales du 24 mai 1869, il fut réélu par 20,859 voix sur 34,297 votants, et 42,962 inscrits, contre 13,166 voix données à M. Buffard. M. Barrillon s'était franchement rallié à l'Empire qui lui donna la croix d'officier de la Légion d'honneur à la promotion du 15 août 1868; il était chevalier, du 5 juillet 1851.

Date de mise à jour: mai 2016