Bernard, Gabriel, Xavier Abbadie de Barrau

1820 - 1893

Informations générales
  • Né le 12 mars 1820 à Dax (Landes - France)
  • Décédé le 30 avril 1893 à Castex (Gers - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Gers
Groupe
Extrême-droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant à l'Assemblée nationale de 1871, né à Dax (Landes), le 12 mars 1820, il dut aux améliorations notables qu'il réalisa dans son domaine de Castex le titre de vice-président de la Société d'agriculture du Gers et une situation prépondérante dans le pays.

Aux élections de l'Assemblée nationale (8 février 1871), il fut porté sur la liste conservatrice, qui passa tout entière, et fut élu par 59 004 voix.

Il siégea à l'extrême droite où il se distingua surtout parmi les catholiques militants. Dans la séance du 24 juillet 1871, il se trouva l'un des quatre rapporteurs des pétitions de l'épiscopat français, qui demandaient à l'Assemblée que la France apportât un prompt remède à la situation du Pape, dépossédé de Rome par Victor-Emmanuel ; les rapporteurs concluaient à une démarche auprès du roi d'Italie. La demande fut renvoyée au ministre des Affaires étrangères. Le 30 juillet 1872, M. d'Abbadie de Barrau intervint dans la discussion d'un nouvel impôt sur les boissons, pour réclamer en faveur des bouilleurs de cru et des eaux-de-vie d'Armagnac. Le 17 février 1873, il interpella M. de Cissey, ministre de la Guerre, sur les modifications introduites dans le programme d'admission à l'Ecole de Saint-Cyr. M. de Cissey, qui était le beau-frère de M. de Barrau, rappela, dans sa réponse, que le fils du réclamant venait précisément d'échouer aux derniers examens d'entrée.

M. d'Abbadie de Barrau fut un des 94 députés signataires de la proposition tendant à rapporter les lois d'exil contre les Bourbons. Il suivit la majorité de droite dans ses luttes contre la politique de Thiers, et vota notamment :
- le 1er mars 1871, pour les préliminaires de paix, adopté ;
- le 10 mars, contre le retour à Paris, rejeté ;
- le 10 août, pour la loi organique départementale, adopté ;
- le 22 juin 1872, pour l'amendement Target tendant à introduire le remplacement dans la nouvelle loi sur le recrutement militaire, rejeté.

Après le 24 mai 1873, M. d'Abbadie de Barrau se rangea avec ses amis de l'extrême droite parmi les adversaires des orléanistes, et fut des 381 dont le vote hostile détermina la chute du cabinet de Broglie le 16 mai 1874.

Il vota, de plus :
- en faveur de rétablissement des aumôniers militaires ;
- pour la stricte observation du dimanche ;
- contre les propositions Perier et Malleville sur l'organisation des pouvoirs publics, et généralement contre tous les projets tendant à cette organisation, sauf pour l'article additionnel portant que des prières publiques seraient dites chaque année le dimanche qui suivrait la rentrée des Chambres.

Après la séparation de l'Assemblée nationale, il se présenta comme candidat légitimiste aux élections sénatoriales dans le Gers, mais il ne fut pas élu, et rentra dans la vie privée.