Jean-Jacques, Antoine Anduze-Faris
1799 - 1872
Représentant du peuple à l’Assemblée constituante de 1848 pour le département de l'Aude, né à Chalabre (Aude), le 14 août 1799, mort à Chalabre, le 2 octobre 1872. Fils d'un fabricant de draps, il suivit comme son père la carrière commerciale, et conquit bientôt, tant comme manufacturier que comme partisan zélé des idées libérales, une situation assez importante dans son pays natal. Deux projets d'intérêt général, qu'il élabora en 1846, et dont l'un consistait dans la création d'un canal de navigation et d'irrigation latéral à la rivière de l'Hers, destiné à faire jonction à Toulouse avec le canal du Midi, et l'autre dans l'établissement à l'anse de la Franque (cap Leucate) d'un grand port de refuge et de commerce, contribuèrent à augmenter sa notoriété. Il avait été, au lendemain de la Révolution de 1830, maire de Chalabre, et membre du Conseil général de l'Aude.
Lors des élections du 23 avril 1848, à la Constituante, il fut porté sur une liste de candidats républicains, et élu le 5e sur 7, par 30,918 voix sur 67,165 votants et 75,218 inscrits. Représentant de l'Aude, Anduze-Faris prit place parmi les républicains modérés et vota avec la majorité pour la politique du général Cavaignac. Il se prononça, notamment :
Le 26 mai 1848, pour le bannissement de la famille d'Orléans ;
Le 26 août, pour les poursuites contre Louis Blanc ;
Le 1er septembre, pour le rétablissement de la contrainte par corps ;
Le 2 septembre, pour le maintien de l'état de siège ;
Le 27 septembre, contre l'institution des deux Chambres;
Le 2 novembre, contre le droit au travail ;
Le 25 novembre, pour l'ordre du jour : Le général Cavaignac a bien mérité de la Patrie.
Le 28 décembre, pour la réduction de l'impôt du sel;
Le 6 avril 1849, pour le vote de 1,200,000 fr. destinés à l'expédition de Rome ;
Le 14 mai, pour le blâme de la dépêche adressée aux préfets par le ministre Léon Faucher, à la suite du débat sur ces mêmes affaires d'Italie.
Anduze-Faris, n'appartint pas à la Législative. Il vécut sous l'Empire à l'écart de la politique militante, s'occupa de nouveau de ses projets de canaux et de ports ; le premier projet reçut l'approbation du Conseil général des Ponts et Chaussées et du ministère des travaux publics, et lui valut la décoration de la Légion d'honneur, le 31 août 1861.
Date de mise à jour: octobre 2015