Félix Person

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant en 1848, né à Caen (Calvados) le 3 février 1795, mort à Graye (Calvados) le 6 mars 1876, fils d'un commandant de l'Ecole d'équitation de Caen, il fit ses études au lycée de Caen, s'engagea en 1813, devint maréchal des logis dans les gardes d'honneur, refusa, à la Restauration, d'entrer dans la maison militaire du roi, et devint, aux Cent-Jours, officier de la garde nationale active et aide de camp du général Védel, chargé de repousser la descente des royalistes sur les côtes de Normandie.

Licencié après Waterloo, il s'occupa de vastes exploitations agricoles et de l'élevage des chevaux, fit une énergique opposition au gouvernement des Bourbons et à celui de Louis-Philippe, échoua comme candidat à la députation, en 1842, à Caen, prit part aux banquets réformistes, et fut élu, le 23 avril 1848, représentant du Calvados à l'Assemblée constituante, le 9e sur 12, par 53,083 voix. Il fit partie du comité de l'agriculture, et vota:

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour les poursuites contre L. Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- pour l'incompatibilité des fonctions,
- contre l'amendement Grévy,
- contre la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- contre la proposition Rateau,
- contre l'interdiction des clubs,
- contre la campagne de Rome.

Depuis l'élection présidentielle du 10 décembre, adversaire de la politique de l'Elysée, il combattit particulièrement l'expédition de Rome. Non réélu à la Législative, il reprit à Graye ses exploitations. Membre de la Société des courses, délégué au congrès central d'agriculture, rédacteur et fondateur de la Normandie agricole, M. Person a publié un grand nombre de travaux d'économie rurale et d'hippologie parmi lesquels on peut citer : Les chevaux français (Caen, 1840); De la loi du roulage en général et surtout dans ses rapports avec l'agriculture (1845); Les haras, ce qu'ils ont été, ce qu'ils sont, ce qu'ils devraient être (1851).