Etienne, Ursin Bouzique
1801 - 1877
- Informations générales
-
- Né le 7 février 1801 à Châteauneuf-sur-cher (Cher - France)
- Décédé le 18 août 1877 à Châteauneuf-sur-cher (Cher - France)
1801 - 1877
Représentant du peuple aux Assemblées constituante et législative de 1848-49, né à Châteauneuf-sur-Cher (Cher), le 7 février 1801, mort à Châteauneuf-sur-Cher, le 18 août 1877, il fit de bonnes études au collège de Bourges, puis alla étudier le droit à Paris.
Il s'inscrivit au barreau de Bourges et se fit connaître par ses opinions libérales en même temps que par des essais littéraires, parmi lesquels il faut citer une traduction des Satires de Juvénal en vers français (1843). Elu, en 1833, membre du conseil général du Cher, il y combattit l'administration préfectorale, et se déclara républicain.
Nommé, en 1848, maire de la ville de Bourges, il réunit sur son nom, lors des élections du 23 avril 1848, toutes les nuances du parti républicain, et fut élu représentant du Cher à l'Assemblée constituante, le 1er sur 7, par 47,942 voix. Il fit partie du comité de la justice, siégea à gauche et vota avec les démocrates modérés :
- le 9 août, contre le rétablissement du cautionnement ;
- le 26 août, contre les poursuites intentées à Louis Blanc et Caussidière ;
- le 1er septembre, contre le rétablissement de la contrainte par corps ;
- le 18 septembre, pour l'abolition de la peine de mort ;
- le 7 octobre, contre l'amendement Grévy ;
- le 25 novembre, pour l'ordre du jour : « Le général Cavaignac a bien mérité de la patrie »;
- le 27 décembre, pour la suppression de l'impôt du sel;
- le 12 janvier 1849, contre la proposition Rateau ;
- le 21 mars, contre l'interdiction des clubs ;
- le 16 avril, contre les crédits de l'expédition de Rome ;
- le 2 mai, pour l'amnistie des transportés.
Adversaire du gouvernement présidentiel de L.-N. Bonaparte, M. Bouzique le combattit par ses votes, à la Constituante d'abord, puis à l'Assemblée législative où il fut réélu, le 2e sur 6, par 33,833 voix (61,469 votants, 82,313 inscrits) ; il fit partie, jusqu'à la fin de la législature, de la minorité républicaine de l'Assemblée, se prononça contre l'expédition romaine, contre la loi de 1850 sur l'enseignement, et contre la loi du 31 mai sur le suffrage universel.
Le coup d'Etat le rendit à la vie privée. Il se retira à Châteauneuf-sur-Cher et ne prit plus aucune part aux affaires publiques. On lui doit plusieurs volumes de vers, une tragédie : Servius Tullius, et une Histoire du Christianisme, par E.U.B., chrétien unitaire.