Jacques, Damien Poisle-Desgranges
1793 - 1850
- Informations générales
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- Né le 13 janvier 1793 à Genet (Creuse - France)
- Décédé le 22 juillet 1850 à Paris (Seine - France)
1793 - 1850
Représentant en 1848 et en 1850, né à Genet (Creuse) le 12 janvier 1793, mort à Paris le 22 juillet 1850, il étudia le droit et exerça à Bourges la profession d'avoué.
Il était entré pendant les Cent-Jours dans la fédération qui se forma pour repousser l'invasion, et avait fait, en qualité de lieutenant dans un bataillon du Cher, la campagne de Vendée. En garnison à la Rochelle au moment où Napoléon quittant la France s'embarqua à Rochefort (juillet 1815), il se rendit auprès de l'empereur pour lui offrir le concours de son bataillon ; mais celui-ci déclina ses offres, et, le lendemain, monta à bord du Bellérophon.
Avoué à Bourges (1818-1846), commandant de la garde nationale (1830), lieutenant-colonel (1831), conseiller municipal (1830), et dévoué au gouvernement de Juillet, il fut, après la révolution de Février, le candidat des conservateurs monarchistes dans le Cher, qui l'élut représentant à l'Assemblée constituante, le 23 avril 1848, le 7e et dernier, par 26 722 voix.
Il fit partie du comité de la justice et vota constamment avec la droite :
- pour le rétablissement du cautionnement et de la contrainte par corps,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac,
- contre la réduction de l'impôt du sel,
- pour la proposition Rateau,
- contre l'amnistie,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour les crédits de l'expédition romaine,
- contre l'abolition de l'impôt sur les boissons.
Non réélu, le 13 mai 1849, à la Législative (la liste républicaine avait passé tout entière), il fut plus heureux le 10 mars 1850, lors du scrutin complémentaire, motivé dans le Cher par la déchéance de MM. F. Pyat et Vauthier, représentants condamnés pour l'affaire du 13 juin 1849.
Elu alors le second, par 30 377 voix (57 723 votants, 80 429 inscrits), il reprit sa place à droite, dans les rangs de la majorité, aux votes de laquelle il s'associa, mais pour peu de temps : décédé le 22 juillet suivant, il fut remplacé, le 24 novembre 1850, par M. Duvergier de Hauranne.