Emile, Louis, Alexandre Bordier
1855 - 1902
- Informations générales
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- Né le 28 janvier 1855 à Epernon (Eure-et-Loir - France)
- Décédé le 24 mai 1902 à Gommerville (Eure-et-Loir - France)
1855 - 1902
Né le 28 janvier 1855 à Epernon (Eure-et-Loir), mort le 24 mai 1902 à Gommerville (Eure-et-Loir).
Député d'Eure-et-Loir de 1898 à 1902.
Petit-fils de cultivateurs, fils d'un instituteur beauceron, Emile Bordier fit ses premières études à l'école de son père, et les poursuivit au Collège de Chartres. Son service militaire terminé, il fut clerc de notaire à Jainville, à Epernon et à Chartres. En 1882, il s'établissait notaire à Gommerville qu'il ne devait plus quitter.
Délégué cantonal, conseiller municipal et maire de Gommerville, il se présente comme candidat radical-socialiste aux élections générales législatives de 1898 dans la deuxième circonscription de Chartres. Dans sa profession de foi, il demandait une réforme générale des impôts devant comporter la suppression de l'impôt foncier, des prestations, de la contribution personnelle et de l'impôt sur les portes et fenêtres (les quatre vieilles), et leur remplacement par un système tenant compte des facultés réelles des contribuables. Il se déclarait partisan: de l'égalité du service militaire ramené à deux ans, du maintien intégral des lois scolaires, de la décentralisation administrative, de la protection douanière de l'agriculture et de la réforme des droits de succession. Républicain convaincu, il réclamait un gouvernement stable, n'acceptant d'autre majorité que celle des républicains animés de sentiments démocratiques sans aucune compromission, ni avec les monarchistes et les ralliés, ni avec les utopistes et les violents.
Il fut élu au premier tour de scrutin, le 8 mai 1898 par 8.376 voix contre 4.662 à M. Emile Milocheau, député sortant, républicain modéré.
Il s'inscrivit au groupe de la gauche démocratique et appartint à diverses commissions spéciales.
Il ne participa à aucun débat, mais fidèle à ses engagements, soutint de ses votes le Cabinet de défense républicaine de Waldeck-Rousseau.
Sa santé gravement atteinte, l'obligea de cesser toute activité en 1901. Il alla passer l'hiver en Tunisie auprès de son oncle Désiré Bordier, vice-consul de France à Macktar. Malgré un séjour de six mois, il ne put obtenir la guérison souhaitée. Il mourut, âgé seulement de 47 ans, à Gommerville, le 24 mai 1902, alors que son vieux père vivait encore. Son mandat devait prendre fin quelques jours plus tard. Les élections générales de 1902 avaient eu lieu, mais la nouvelle Chambre n'était pas encore entrée en fonction. Les circonstances l'empêchèrent de bénéficier de l'éloge funèbre d'usage. Il fut inhumé à Epernon, sa ville natale, au milieu d'une assistance considérable.