Charles, François, Joseph Boreau-Lajanadie
1825 - 1918
Représentant à l'Assemblée nationale de 1871, et député de 1885 à 1889, petit-fils de Nicolas François Boreau-Lajanadie, Député au Corps législatif en l'an IX,Charles François Boreau-Lajanadie, né à Confolens (Charente), le 20 octobre 1825, ancien conseiller général, et conseiller à la Cour de Bordeaux, fut élu, le 8 février 1871, comme conservateur, représentant de la Charente à l'Assemblée nationale, le 2e sur 7, par 52 821 voix (70 607 votants, 114 376 inscrits).
Il s'inscrivit d'abord à la réunion Feray, dont les membres déclaraient vouloir le maintien « de la forme républicaine actuelle », puis il passa au centre droit. Il vota, d'ailleurs, constamment avec les conservateurs :
- 1er mars 1871, pour la paix ;
- 16 mai, pour les prières publiques ;
- 18 juin, pour l'abrogation des lois d'exil ;
- 30 août, pour le pouvoir constituant de l'Assemblée ;
- 3 février 1872, contre le retour à Paris ;
- 24 mai 1873, pour la démission de Thiers ;
- 19-20 novembre, pour le septennat ;
- 4 décembre, pour le maintien de l'état de siège ;
- 20 janvier 1874, pour la loi des maires ;
- 30 janvier 1875, contre l'amendement Wallon ;
- et 25 février, contre l'ensemble des lois constitutionnelles
Il fit partie de la commission du 4 septembre et de la commission du 18 mars, dont il fut même un des rapporteurs.
M. Boreau-Lajanadie ne fut pas réélu le 20 février 1876 : il échoua dans l'arrondissement de Confolens avec 3 062 voix contre 3 014 à M. Marchand, et 7 230 au candidat républicain élu, M. Duclaud.
Il rentra au Parlement le 4 octobre 1885, comme l'élu du département de la Charente, le 6e et dernier de la liste conservatrice, avec 47 623 voix (88 972 votants, 112 037 inscrits). Il siège à droite et a voté, notamment, dans la dernière session :
- contre le rétablissement du scrutin uninominal (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution (14 février, chute du ministère Floquet),
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- et contre les deux demandes de poursuite visant trois députés membres de la ligue des Patriotes (2 avril), et le général Boulanger (4 avril).
Né le 20 octobre 1825 à Confolens (Charente), mort le 1er janvier 1918 à Bordeaux.
Représentant de la Charente à l'Assemblée Nationale de 1871 à 1876. Député de la Charente de 1885 à 1889.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 397.)
Il ne se représenta pas aux élections générales de 1889, se désintéressa de la politique, et mourut à Bordeaux le 1er janvier 1918 à 93 ans.