Pierre, Louis Belin

1810 - 1894

Informations générales
  • Né le 13 octobre 1810 à Valence (Drôme - France)
  • Décédé le 15 septembre 1894 à Lieu de décès inconnu ()

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Drôme
Groupe
Républicain modéré
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Drôme
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple aux Assemblées constituante et législative de 1848-1849, né à Valence (Drôme), le 13 décembre 1810, il étudia le droit et, reçu docteur, s'inscrivit au barreau de Valence, d'où il vint s'établir à Lyon en 1845.

Le 23 avril 1848, il fut, le 8e et dernier élu par le département de la Drôme à l'Assemblée constituante où il fit partie du comité de l'agriculture et du Crédit foncier : il prit rarement la parole. M. Belin siégeait à gauche, parmi les républicains modérés ; partisan de Cavaignac, il accentua sa politique et ses votes après l'avènement de L.-N. Bonaparte à la présidence de la République. Il opina:

- 9 août 1848, contre le rétablissement du cautionnement;
- 26 août, contre les poursuites intentées à Louis Blanc et à Caussidière;
- 1er septembre, pour le rétablissement de la contrainte par corps;
- 18 septembre, contre l'abolition de la peine de mort;
- 2 novembre, contre le droit au travail;
- 27 décembre, pour la suppression de l'impôt sur le sel;
- 12 janvier 1849, contre la proposition Rateau;
- 16 avril, contre l'expédition de Rome;
- 2 mai, pour l'amnistie des transportés;
- 18 mai, pour l'abolition de l'impôt des boissons.

Réélu à l'Assemblée législative, le 13 mai 1849, le 6e sur 7, par le même département, avec 41,545 voix (67,889 votants, 94,136 inscrits), il vota régulièrement contre les propositions de la droite et du gouvernement présidentiel; toutefois il ne fit point partie du groupe de la Montagne.

Adversaire déclaré du coup d'Etat, il figura sur un décret d'expulsion après le 2 décembre, se retira en Belgique, mais reçut presque aussitôt (août 1852) la permission de rentrer en France. Cette permission, d'après une lettre de M. Belin qui fut rendue publique, avait été obtenue pour lui à son insu. Il se consacra, sous l'Empire à des travaux littéraires, fut employé de librairie, puis chef du contentieux chez un banquier de Paris.

Le gouvernement du 4 septembre 1870 le nomma inspecteur général des établissements de bienfaisance, fonctions qu'il échangea bientôt contre celles de conseiller de préfecture de la Seine. Révoqué après le 24 mai, et réintégré en 1878, il occupa ce dernier poste jusqu'en 1885 ; il est aujourd'hui conseiller honoraire.