Ernest, Pierre Borgnet
1846 - 1926
- Informations générales
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- Né le 3 février 1846 à Rouen (Seine-Inférieure - France)
- Décédé le 30 décembre 1926 à Paris (Seine - France)
1846 - 1926
Né le 3 février 1846 à Rouen (Seine-Inférieure), mort le 30 décembre 1926 à Rouen.
Député de la Seine-Inférieure de 1902 à 1906.
Fils d'un négociant en grains rouen-mais, Ernest Borgnet fit ses études secondaires au Lycée Corneille à Rouen, et Après avoir passé son baccalauréat entra comme clerc dans une étude d'avoué. Principal clerc en 1867, il dut abandonner son étude trois ans plus tard pour servir pendant la guerre de 1870-1871 dans l'Intendance, au Havre, où il rencontra Guy de Maupassant.
Rendu à la vie civile, il prit la suite du négoce paternel, mais renonça au commerce en 1885, pour des raisons de santé. Il se rendit à Paris, s'inscrivit à la Faculté de droit, et passa sa licence à 46 ans.
Revenu à Rouen, il devint répartiteur, puis directeur de la Caisse d'épargne et fut nommé en 1899 juge au tribunal de commerce. Fondateur du Comité commercial, président de la Ligue syndicale pour la défense du commerce, sa notoriété lui valut d'entrer en 1900 au conseil municipal de Rouen et en 1901 au conseil général pour y représenter le premier canton de Rouen.
Ainsi encouragé, il posa sa candidature aux élections générales législatives du 27 avril 1902 dams la première circonscription de Rouen. La tâche était ardue, le député sortant n'étant autre que M. Louis Ricard, radical, ancien Ministre de la Justice. Il réussit à le battre au premier tour de scrutin par 6.993 voix contre 6.354.
Dans sa profession de foi, il s'était hautement déclaré l'adversaire du Ministère Waldeck-Rousseau, et partisan de la propriété individuelle, de la liberté du travail la plus étendue, de l'ordre et de l'économie dans nos finances, du respect de l'armée mise à l'abri des injures, et s'était prononcé pour la liberté de conscience, pour la liberté de l'enseignement et pour la liberté d'association.
Membre du groupe de l'Union démocratique et siégeant au centre droit, il resta fidèle à ses engagements en s'opposant, sans défaillance aux Ministères Combes et Rouvier.
Membre de diverses commissions spéciales et de la Commission d'initiative parlementaire, il eut pour principal objectif la réforme de la patente par le dégrèvement des petits commerçants, l'augmentation de celle des Grands magasins et l'imposition des coopératives jusque là dégrevées (1902-1903), ainsi que la modification du régime fiscal des débits de boissons par la suppression du privilège des bouilleurs de cru, préconisant par contre la suppression de la licence des débits de boissons, imposée précédemment par une loi Caillaux.
Il protesta contre l'attitude des instituteurs pendant la campagne électorale de 1902 qui se montrèrent favorables à la majorité Waldeck-Rousseau, défendit les raffineurs de pétrole à qui le Gouvernement voulait imposer une taxe, et se montra hostile à la loi sur les retraites ouvrières (1906).
Sur le plan local, il réclama la réédification de l'escalier du Palais de justice de Rouen (1903), protesta contre le retard apporté à l'intallation du téléphone à Rouen (1905), et demanda une subvention pour la construction d'une cale de radoub dans le port de Rouen. Aux élections générales des 6 et 20 mai 1906, il subit un échec au deuxième tour de scrutin, n'ayant obtenu que 6.493 voix, contre 7.193 à M. Achille Leport de la gauche radicale, qui emporta le siège.
Il ne se représenta plus aux élections générales suivantes, mais resta membre du conseil général jusqu'en 1907.
Il mourut à Rouen, en sa maison de la rue Lamartine, le 30 décembre 1926, âgé de 80 ans.
Ses obsèques eurent lieu en l'Eglise Saint-Joseph, le 3 janvier 1927, au milieu d'une grande assistance.