Léon, Etienne Borie
1843 - 1908
- Informations générales
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- Né le 21 mars 1843 à Dourgne (Tarn - France)
- Décédé le 10 juillet 1908 à Saint-Etienne (Loire - France)
1843 - 1908
Député de 1885 à 1889, né à Dourgne (Tarn), le 21 mars 1843, il passa quelques années dans l'enregistrement, puis quitta l'administration pour s'occuper d'industrie et de commerce, et fonda à Tulle une fabrique de pâtes alimentaires.
Il se présenta une première fois aux élections législatives du 21 août 1881, mais il n'obtint alors, dans la 1re circonscription de Tulle, que 4,329 voix contre 5,299 à M. Vachal. En 1882, il devint maire de Tulle; il avait résigné cette fonction lorsqu'il fut élu sur la liste républicaine radicale de la Corrèze, aux élections d'octobre 1885, au scrutin de ballottage, par 34,812 voix sur 58,252 votants et 88,737 inscrits. M. Borie siégea d'abord parmi les radicaux de la Chambre, et vota avec ce groupe. Dans la dernière session, il s'est prononcé
- contre le rétablissement du scrutin uninominal (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution (14 février, chute du ministère Floquet),
- contre les poursuites contre trois députés, membres de la Ligue des patriotes (14 mars),
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse (2 avril),
- contre les poursuites contre le général Boulanger(4 avril).
Activement mêlé au « mouvement boulangiste », il fut un des premiers députés qui donnèrent leur adhésion à la politique du général, et fut inscrit aussitôt sur la liste des membres du comité central du parti « républicain national », dit comité de la rue de Sèze.
Né le 21 mars 1843 à Dourgne (Tarn), mort le 10 juillet 1908 à Saint-Etienne (Loire).
Député de la Corréze de 1885 à 1893 et de 1898 à 1902. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 399.)
Réélu aux élections générales du 22 septembre 1889, an premier tour de scrutin, par 7.508 voix contre 4.748 à M. Joseph Vachal, ancien député républicain, il appartint à diverses commissions spéciales, notamment à la Commission chargée d'étudier la révision des services administratifs.
Bien que boulangiste, il ne prit part à aucun débat politique, se préoccupant seulement de questions fiscales ou d'intérêt local. Il se fit entendre notamment au cours de la discussion de trois projets de loi, l'un relatif au timbre des récépissés de petite vitesse, l'autre tendant à réformer les droits de succession, le troisième relatif aux droits d'entrée sur les viandes de porc salées. Dans le même temps, il déposait une proposition de loi sur la réforme des droits de succession (1890), une proposition de résolution tendant à suspendre les droits d'entrée sur les céréales et une proposition de loi sur les droits de timbre frappant les titres d'emprunts de Gouvernements étrangers.
Il subit un échec aux élections générales des 20 août et 3 septembre 1893, n'obtenant, au deuxième tour de scrutin, que 5.446 voix contre 8.556 à M. Charles Descubes, ancien chef-adjoint du Cabinet du Ministre des Travaux publics, qui lui succéda.
Mais il fut plus heureux aux élections générales du 8 mai 1898 où il prit sa revanche sur M. Descubes en le battant, dès le premier tour de scrutin, par 8.008 voix contre 6.876.
Il s'était proclamé partisan de la révision de la constitution, et « anti-dreyfusard » voulait « imposer silence à cette bande de juifs cosmopolites qui, depuis six mois, renient la patrie, calomnient l'armée et troublent le pays ». En séance publique, il se préoccupa, pendant les discussions budgétaires, des salaires des Conservateurs des hypothèques (1899), des secours accordés aux anciens militaires et à leurs veuves (1899), du régime fiscal des successions (1900) ; au cours du débat sur l'amnistie il demanda que les indigents soient dispensés du versement de l'amende pour en obtenir le bénéfice, et intervint à propos des retraites ouvrières afin qu'elles soient étendues au personnel domestique (1901). Il déposa en outre une nouvelle proposition de loi sur la suspension des droits d'entrée sur les céréales, et plusieurs propositions de résolution tendant à accorder des secours aux victimes des calamités atmosphériques.
Il ne se représenta pas aux élections générales de 1902, fut nommé percepteur à Saint-Etienne, où il mourut le 10 juillet 1908, âgé de 65 ans.