Jean-Pierre Pagès
1784 - 1866
- Informations générales
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- Né le 9 septembre 1784 à Seix ( - Généralité d'Auch et Pau France)
- Décédé le 3 mai 1866 à Bannières (Tarn - France)
1784 - 1866
Député de 1831 à 1842, de 1847 à 1848, représentant du peuple en 1848, né à Seix (Généralité d'Auch et Pau) le 9 septembre 1784, mort à Bannières (Tarn) le 3 mai 1866, il fut placé par un de ses oncles, qui était prêtre, à l'Ecole centrale de Toulouse, fit son droit à la faculté de cette ville, et fut reçu, à 20 ans, avocat au barreau.
Membre de l'Académie de cette ville, il publia dans les Mémoires de cette Académie des études intéressantes de géologie et d'archéologie, fut nommé procureur impérial à Saint-Girons en 1811, donna sa démission après Waterloo, et fut placé à Angoulême sous la surveillance de la police.
A Paris, ou il se rendit en 1816, il se lia avec La Fayette, Benjamin Constant, Laffitte, collabora à la Minerve, au Constitutionnel, au Courrier français et à la France chrétienne, publia (1817) sur les Principes généraux du droit politique un ouvrage estimé, dirigea (1818) l'Encyclopédie moderne, et fit paraître (1822) son Histoire de l'Assemblée constituante.
De retour à Toulouse en 1827, il y fonda le journal la France méridionale, dans lequel il combattit le gouvernement de la Restauration.
Après la révolution de 1830, à laquelle il prit une part assez active, il fut successivement élu député du 3e collège de l'Ariège (Saint-Girons), le 5 juillet 1831, par 92 voix (130 votants, 151 inscrits), contre 36 à M. Lingua de Saint-Blanquat; le 21 juin 1834, par 86 voix (132 votants, 150 inscrits); le 2 mars 1839, par 88 voix (134 votants). Il ne se présenta pas en 1842, mais fut réélu, le 30 juillet 1847, dans le 1er collège de la Haute-Garonne (Toulouse), par 346 voix (670 votants) contre 322 à M. Borries, en remplacement de M. Cabanis décédé.
M. Pagès siégea constamment à gauche, parut souvent à la tribune où il fit des discours assez violents contre la politique des ministres, notamment lors de la discussion de la loi de 1834 sur les associations : « Je désobéirai à votre loi, dit-il, pour obéir à ma conscience. » En même temps, il collaborait au Temps, et fondait la Patrie, alors journal du soir de l'opposition. Il vota contre les lois de septembre, de disjonction et de dotation et pour les mesures réclamées par la gauche.
Elu, le 13 avril 1848, représentant de la Haute-Garonne à l'Assemblée constituante, le 1er sur 12, par 103,644 voix, il fit partie du comité de constitution, ne parut pas à la tribune, et vota pour le bannissement de la famille d'Orléans, pour l'incompatibilité des fonctions, pour la proposition Rateau, contre l'interdiction des clubs; il était en congé lors du vote sur l'ensemble de la Constitution.
Hostile, après l'élection présidentielle du 10 décembre, à la politique du prince Louis-Napoléon, il ne se présenta pas à la Législative, protesta contre le coup d'Etat du 2 décembre, et posa sa candidature d'opposition au Corps législatif dans la 1re circonscription de la Haute-Garonne, le 22 juin 1857; mais il échoua avec 2,750 voix contre 19,871 voix à l'élu, M. de Tauriac, candidat officiel.
Outre les ouvrages déjà cités, on a de lui : De la responsabilité ministérielle (1818) ; Nouveau manuel des notaires (1818-1822); De la Censure (1827); Annales de la session de 1817 à 1818, avec B. Constant; il a collaboré au Dictionnaire de la conversation.