Jean, Etienne, Théodore Ducos
1801 - 1855
- Informations générales
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- Né le 22 avril 1801 à Bordeaux (Gironde - France)
- Décédé le 17 avril 1855 à Paris (Seine - France)
1801 - 1855
Député de 1834 à 1848, représentant en 1848 et en 1849, sénateur et ministre, neveu du conventionnel Jean François Ducos, né à Bordeaux (Gironde) le 22 août 1801, mort à Paris le 17 avril 1855, il fit ses études à Sorèze, et s'établit comme armateur à Bordeaux.
Juge au tribunal de commerce, membre de la Chambre de commerce, délégué par elle au Conseil général du commerce (1839-1848), conseiller général de la Gironde (1833-1847 et 1852-1854), deux fois président du Conseil général, il fut élu député, le 21 juin 1834, dans le 2e collège électoral de la Gironde (Bordeaux) par 359 voix sur 543 votants et 887 inscrits, contre 170 voix à M. Dufaure. Il prit place dans l'opposition libérale, et vota contre les lois de septembre et de disjonction.
Réélu, le 4 novembre 1837, par 431 voix sur 660 votants et 1,019 inscrits, il demanda la construction du chemin de fer de la Teste, et l'amélioration du cours de la Garonne. Il siégea d'ailleurs jusqu'à la révolution de février, successivement réélu : le 2 mars 1839, par 532 voix sur 853 votants, contre 319 voix à M. Johnston; le 9 juillet 1842, par 580 voix sur 722 votants et 978 inscrits, contre 129 voix à M. Lacave-Laplagne; le 1er août 1846, par 554 voix sur 592 votants et 908 inscrits. Il vota contre la dotation du duc de Nemours, contre les fortifications de Paris, reprit la proposition Gauguier sur les incompatibilités, réclama l'adjonction des capacités, fit inscrire, dans l'adresse de 1844, le mot de flétrissure à l'adresse des pèlerins de Belgrave-Square, proposa un ordre du jour de blâme dans l'affaire de Tahiti (1844), vota contre l'indemnité Pritchard, et prit part à la manifestation des banquets réformistes.
Le 23 avril 1848, il fut élu représentant de la Gironde à l'Assemblée constituante, le 5e sur 15, par 107,406 voix sur 146,606 votants. Il prit place à droite, suivit la politique du comité de la rue de Poitiers, demanda la dissolution des ateliers nationaux, fut rapporteur de la commission chargée d'examiner les comptes du gouvernement provisoire, et fit inscrire dans la Constitution la phrase anti-socialiste: « La République a pour base la famille, la propriété, l'ordre public. » Il vota :
- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour la loi sur les attroupements,
- pour le décret sur les clubs,
- contre la proposition Proudhon,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre l'amendement Grévy sur la présidence,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour favorable à Cavaignac,
- contre la réduction de l'impôt du sel,
- pour la proposition Rateau,
- pour le renvoi des accusés du 15 mai devant la Haute-Cour,
- contre l'amnistie générale,
- pour l'interdiction des clubs,
- contre l'amnistie des transportés,
- pour le blâme de la dépêche Léon Faucher,
- pour l'abolition de l'impôt sur les boissons.
Le département de la Gironde ne le réélut pas à l'Assemblée législative le 13 mai 1849, mais, aux élections complémentaires du 8 juillet suivant dans le département de la Seine, il fut porté sur la liste du comité de la rue de Poitiers, et fut élu, le 9e sur 11, par 116,189 voix sur 234,688 votants et 373,800 inscrits. Il se rangea du côté de la politique présidentielle, fit partie, comme ministre de la marine, du cabinet du 9 janvier 1851, tombé 14 jours après pour avoir destitué le général Changarnier.
Après le coup d'Etat de 1851, il fut nommé, dès le lendemain (3 décembre) ministre de la marine, puis membre de la commission consultative de 1852 enfin sénateur le 4 mars 1853. Au ministère il organisa la marine militaire à vapeur, édicta de nouveaux règlements sur la pêche côtière, sur le recrutement du personnel central, accrut le chiffre de l'inscription maritime, favorisa l'occupation de la Nouvelle-Calédonie et l'extension de notre influence au Sénégal, améliora le service de santé, la surveillance des fournitures, etc. Il mourut de l'excès de travail que lui donnèrent les préparatifs de la guerre d'Orient. Bordeaux a donné son nom à l'une de ses rues. Il a été élevé à la dignité de Grand officier de la Légion d'honneur le 9 janvier 1854.
Date de mise à jour: janvier 2014