César, Joseph Bacot
1787 - 1870
- Informations générales
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- Né le 4 août 1787 à Paris ( - Généralité de Paris - France)
- Décédé le 20 avril 1870 à La Croix (Indre-et-Loire - France)
1787 - 1870
Député de 1830 à 1848 et représentant du peuple à l'Assemblée constituante de 1848, né à Paris (Généralité de Paris, France), le 4 août 1787, mort à la Croix (Indre-et-Loire), le 20 avril 1870.
Ses études militaires terminées à l'école de Fontainebleau, il fit les campagnes d'Allemagne, de Russie, de Saxe et de France, fut blessé à la Moskowa et à Leipsig, et devint (1814) chef de bataillon dans la garde. Le retour des Bourbons le laissa sans emploi. Réintégré dans son grade pendant les Cent Jours, il réussit, comme commandant maritime des arrondissements de Dieppe et d'Abbeville, à s'opposer au projet du duc de Castries, qui s'efforçait de conserver au roi la place de Dieppe.
Mais la seconde Restauration le fit rentrer encore une fois dans la retraite ; mis à la demi-solde, il vécut obscurément à Tours, jusqu'au mois de juillet 1830, date de sa première élection comme député par le collège de cette ville. Successivement réélu pendant tout le règne de Louis-Philippe, les 5 juillet 1831, 21 juin 1834, 4 novembre 1837, 2 mars 1839, 9 juillet 1842 et 1er août 1846, et cette dernière fois avec 340 voix contre deux concurrents, dont l'un, M. Richemont, obtint 255 voix, il siégea dans l'opposition constitutionnelle sur les bancs opposés à ceux qu'avait longtemps occupés son frère, Bacot de Romand (V. ce nom), et vota avec les conservateurs « libéraux », le plus souvent même avec la gauche, contre l'indemnité Pritchard, pour la proposition concernant les députés fonctionnaires, etc.
Il était retraité, depuis le 29 avril 1834, avec le grade de lieutenant-colonel. Ce fut lui qui parvint à obtenir du gouvernement la communication annuelle des documents statistiques propres à faire connaître notre situation commerciale en Algérie. Il fut aussi l'auteur d'une proposition de réduction de 100,000 francs sur les constructions d'établissements militaires. Il était intervenu avec une certaine vivacité dans la discussion relative à la liste des nouveaux pairs choisis par Casimir Périer en 1831; il parla encore sur les droits des officiers et des légionnaires créés à l'époque des Cent Jours et, dans la session de 1840, attaqua les crédits complémentaires et extraordinaires présentés par le gouvernement.
Après la révolution de février, les électeurs du département d'Indre-et-Loire le nommèrent, le 23 avril 1848, le 3e sur 8, avec 62,175 voix, représentant du peuple à l'Assemblée constituante. Mais il y marqua peu et n'y siégea pas longtemps, ayant remis sa démission le 6 novembre 1848. Jusque là, il avait voté avec la droite :
- pour le rétablissement du cautionnement,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- pour le rétablissement de la contrainte par corps,
- pour l'impôt proportionnel,
- contre l'abolition de la peine de mort
- et contre le droit au travail.
Il resta, dans ses dernières années, étranger à la politique. César Bacot était officier de la Légion d'honneur.