François, Joseph, Eugène Cholat

1806 - 1861

Informations générales
  • Né le 4 novembre 1806 à La tour-du-pin (Isère - France)
  • Décédé le 13 février 1861 à La tour-du-pin (Isère - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Isère
Groupe
Gauche
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Isère
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple aux Assemblées constituante et législative de 1848-49, né à la Tour-du-Pin, (Isère) le 4 novembre 1806, mort à la Tour-du-Pin, le 13 février 1861, il entra, en 1826, à l'Ecole polytechnique, et en 1828 à l'Ecole d'application de Metz.

Nommé lieutenant d'artillerie en 1832, il était, lors de la révolution de février 1848, capitaine au 4e régiment d'artillerie en garnison à Lyon. L'année d'avant, il avait été fait chevalier de la Légion d'honneur. Républicain décidé, il prit part à la proclamation du nouveau gouvernement à Lyon, et se mit à la disposition de M. Emmanuel Arago, commissaire général de la République dans le département du Rhône, qui le nomma chef de l'Etat-major des gardes nationales lyonnaises. La fermeté et l'habileté dont il fit preuve dans ce poste difficile lui concilièrent l'estime des démocrates de toutes nuances.

Aux élections du 23 avril 1848, ses compatriotes de l’Isère lui offrirent la candidature à l'Assemblée constituante, et M. Cholat fut élu représentant du peuple, le 10e sur 15, par 86,610 voix (136,486 votants, 159,723 inscrits.) Membre du comité de la marine, il siégea à gauche et vota presque toujours avec les démocrates les plus avancés :

- contre le rétablissement du cautionnement,
- contre les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre le rétablissement de la contrainte par corps,
- contre le maintien de l'état de siège pendant la discussion de la Constitution,
- pour l'amendement Grévy,
- pour l'abolition du remplacement militaire,
- pour le droit au travail,
- contre l'ordre du jour: « Le général Cavaignac a bien mérité de la patrie »,
- pour la suppression de l'impôt du sel,
- contre la proposition Rateau,
- contre le renvoi des accusés du 15 mai devant la Haute cour,
- contre les crédits de l'expédition de Rome,
- pour l'amnistie des transportés.

Le 21 mars 1849, il déclara s'être abstenu volontairement sur la question de l'interdiction des clubs. Cholat fut du petit nombre des représentants démocrates-socialistes qui se prononcèrent, le 4 novembre 1848, contre l'ensemble de la Constitution. Il avait, au début des journées de juin, voté contre la mise en état de siège de Paris, et s'était associé à la protestation des représentants de la Montagne. Le 11 mai 1849, il fut aussi parmi les signataires de la proposition de Ledru-Rollin, Considérant, Médal, etc., tendant à décréter d'accusation le président de la République et ses ministres à l'occasion de l'expédition de Rome.

Réélu, le 13 mai, à l'Assemblée législative par le département de l'Isère, le 8e sur 12, avec 69,090 voix (105,869 votants, 160,450 inscrits), il combattit avec une ardeur persistante la coalition des anciens partis et la politique de l'Elysée. Aussi fut-il des premiers représentants qui, après le coup d'Etat du 2 décembre, se virent atteints par le décret d'expulsion. En même temps il fut rayé des cadres de l'armée. Il rentra en France à l'amnistie de 1859, et mourut peu après.