Léopold, Louis Turck

1797 - 1887

Informations générales
  • Né le 11 novembre 1797 à Nancy (Meurthe - France)
  • Décédé le 5 juin 1887 à Gray (Haute-Saône - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Vosges
Groupe
Gauche

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple en 1848, né à Nancy (Meurthe) le 11 novembre 1797, mort à Gray (Haute-Saône) le 5 juin 1887, il fit ses études au lycée de sa ville natale et alla prendre à Paris le grade de docteur en médecine.

Très lié avec Bûchez, il l'aida à organiser la Charbonnerie en Lorraine, et spécialement la Vente de Nancy, fit une vive opposition aux Bourbons, et publia (1822-1835) l'Almanach du peuple, avec cette devise : « Tous les hommes sont égaux devant Dieu; en France, ils ne le sont pas devant la loi. » Il eut un procès en cour d'assises pour attaques contre Louis-Philippe. Après la suppression de l'Almanach (1835) en vertu des lois de septembre, il s'établit médecin à Plombières, où il continua sa propagande républicaine.

A la révolution de février, il fut nommé commissaire du gouvernement provisoire dans les Vosges, donna sa démission pour protester contre les circulaires de Ledru-Rollin, et fut élu, le 23 avril 1848, représentant des Vosges à l'Assemblée constituante, le 7e sur 11, par 58,203 voix (85,950 votants, 106,755 inscrits). Membre du comité de l'Algérie et des colonies, il demanda que les maires fussent élus par le peuple, défendit parfois les idées socialistes, et vota:

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour les poursuites contre L. Blanc et Caussidière,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- pour l'incompatibilité des fonctions,
- pour l'amendement Grévy,
- contre la sanction de la Constitution par le peuple,
- pour l'ensemble de la Constitution,
- contre la proposition Rateau,
- contre l'interdiction des clubs,
- contre l'expédition de Rome,
- pour la demande de mise en accusation du président et des ministres.

Après l'élection du 10 décembre, il fit une vive opposition à la politique de l'Elysée. Non réélu à la Législative, il retourna à Plombières, et cessa de s'occuper de politique. On a de lui : Mémoire sur la fièvre typhoïde (1842); Du mode d'action des eaux thermales de Plombières (1847) ; De la vieillesse étudiée comme maladie et des moyens de la combattre (1852), Recherches cliniques sur diverses maladies du larynx, de la trachée et du pharynx (1862) ; Médecine populaire (1870).