Théodore, Jean-Baptiste Bac

1809 - 1865

Informations générales
  • Né le 17 mars 1809 à Limoges (Haute-Vienne - France)
  • Décédé le 30 mai 1865 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Haute-Vienne
Groupe
Montagne
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Haute-Vienne
Groupe
Montagne

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple aux Assemblées constituante et législative de 1848 et 1849, né à Limoges (Haute-Vienne), le 14 avril 1809, mort à Paris, le 30 mai 1865.

Ses études classiques terminées, il suivit les cours de la Faculté de Droit. Licencié en 1830, il débuta au barreau de Limoges, et s'y fit bientôt une place honorable, surtout dans les procès criminels: les deux procès célèbres de Mme Lafarge et de Marcellange, qu'il plaida, appelèrent sur lui l'attention et lui donnèrent une grande notoriété. En même temps, dans les divers procès intentés par le gouvernement de Louis-Philippe à la presse départementale de l'opposition, il affichait nettement ses opinions démocratiques.

La République de 1848, dont il salua l'avènement, le nomma commissaire du gouvernement provisoire dans la Haute-Vienne ; les électeurs de ce département l'envoyèrent à l'Assemblée constituante, le 3e sur 8, par 38,778 voix sur 61,130 votants et 82,272 inscrits. Il prit place à la Montagne, et tous ses votes, - sauf, à la fin de la session, dans quelques scrutins où il est porté absent, - furent d'accord avec ceux de ses collègues de l'extrême gauche. Il prit plusieurs fois la parole dans les grandes discussions politiques, notamment pour combattre la demande en autorisation de poursuites contre Louis Blanc, et se prononça :

- le 1er septembre 1848, contre le rétablissement de la contrainte par corps;
- le 18 septembre, pour l'abolition de la peine de mort;
- le 7 octobre, pour l'amendement Grévy sur la présidence ;
- le 2 novembre, pour le Droit au travail ;
- le 23 novembre, contre l'ordre du jour : « Le général Cavaignac a bien mérité de la patrie » ;
- le 27 décembre, pour la suppression complète de l'impôt du sel;
- le 12 janvier 1849, contre la proposition Rateau, etc.

Il prit encore une part active aux discussions des bureaux, des commissions, ainsi que du comité des affaires étrangères, dont il faisait partie.

Le 13 mai 1849, il fut réélu par ses concitoyens de la Haute-Vienne à l'Assemblée législative, le 2e de la liste, avec 36,609 suffrages sur 57,464 votants et 81,891 inscrits. En même temps, les électeurs de la Seine l'avaient élu leur représentant par 112,259 voix; il opta pour la Haute-Vienne et siégea, comme à la Constituante, sur les bancs de la Montagne. Le 11 juin, il vota contre l'ordre du jour pur et simple après l'interpellation Ledru-Rollin sur les affaires de Rome. Pourtant, son nom ne figura point au bas de l'appel aux armes lancé le surlendemain par ses collègues de l'extrême gauche; il s'absenta de Paris vers cette époque, et plaida, à Bordeaux, pour le représentent Lagrange, diffamé par un journal conservateur local. Il revint occuper son siège, vota contre les poursuites réclamées par le gouvernement contre plusieurs députés en raison de leur participation à l'affaire du 13 juin, monta souvent à la tribune pour se prononcer énergiquement contre les projets et les actes de la majorité conservatrice, combattit d'autre part la politique de l'Elysée, et fut, le 2 décembre 1851, au nombre des représentants qui se groupèrent autour de Victor Hugo pour arrêter un plan de résistance. Le triomphe du Coup d'Etat rendit ce plan inutile; en vertu du décret du 11 janvier 1852, Bac dut quitter la France. Il y rentra quelques années plus tard, et se fit inscrire sur le tableau des avocats du barreau de Paris.