Jean Bosc
1875 - 1959
Né le 18 septembre 1875 à Nîmes, mort le 23 octobre 1959 à Nîmes.
Député du Gard de 1924 à 1928. Sénateur du Gard de 1929 à 1939.
De vieille souche républicaine - son père, Adolphe Bosc, avait été député du Gard au début de la troisième République, après avoir fait au second Empire une opposition farouche -, Jean Bosc fit ses études dans sa ville natale, avant de suivre les cours de la Faculté de droit de Montpellier, où il conquit le diplôme de docteur, en 1901, avec une thèse intitulée : Essai sur les éléments constitutifs du délit civil. Le prix de thèse lui était en même temps décerné. Inscrit dès 1896 à l'ordre des avocats de Montpellier, puis en 1900 au barreau de Nîmes, où il fut secrétaire de la conférence du stage, il devait se lancer dans la politique active dès le début du siècle en se faisant élire successivement conseiller municipal de Nîmes (mai 1904) et conseiller général du canton de Lussan (août 1913). Il appartint à l'assemblée départementale jusqu'à sa dissolution en 1940 par le Gouvernement de Vichy. C'est après la guerre qu'il fit son entrée .à la Chambre des députés, en se présentant avec succès aux élections générales du 11 mai 1924, sur la liste du cartel des gauches où il figurait en quatrième position. Il devint député du Gard, à la plus forte moyenne par 45.239 voix sur 93.956 votants.
Inscrit au groupe radical-socialiste, il fut membre de la Commission des douanes et conventions commerciales, dont il devait rapidement devenir président. Il se pencha sur le problème des exportations et sur celui des relations de la France avec l'étranger, à propos desquelles il intervint souvent à la tribune. Il présenta de nombreux rapports au nom de cette Commission et déposa en 1926 des propositions de loi ayant pour but de réglementer l'affichage et de modifier le tarif général des douanes, en ce qui concerne certains articles d'orfèvrerie et les statuettes en porcelaine. Il fut d'autre part membre des Commissions de législation civile et criminelle et des boissons et de la Commission d'enquête sur les conditions dans lesquelles le comité de l'union des intérêts économiques était intervenu dans la campagne électorale de 1924, ainsi que sur l'origine des fonds ayant servi à tous les partis au cours de ces élections. Battu aux élections suivantes (1928), Jean Bosc devait briguer avec succès le 24 février 1929 le siège sénatorial laissé vacant par la mort de Fernand Crémieux, qui avait été, sous l'Empire et sous la République, le compagnon de lutte de son père. Il obtint au deuxième tour de scrutin 399 voix sur 808 votants.
A la Haute Assemblée, où il fut réélu au renouvellement du 14 juin 1930, au premier tour de scrutin, par 416 voix sur 825 votants, il s'inscrivit au groupe de la gauche démocratique et fut également président de la Commission des douanes. Il s'attacha à y suivre attentivement tous les débats concernant les tarifs douaniers et la législation en ma'tière d'exportation.
Battu au renouvellement de 1939 par un autre candidat radical, Louis Mourier, ancien député du même département et ancien directeur de l'assistance publique, il se retira de la vie politique et se livra alors à des activités journalistiques, tout en se consacrant toujours au barreau de sa ville natale, dont il fut bâtonnier sous l'occupation. A sa mort, survenue le 23 octobre 1959, à 84 ans, il avait à son actif 63 ans de barreau.
Jean Bosc, qui collaborait à de nombreuses revues et publications juridiques et littéraires et qui était l'auteur de deux ouvrages : Le roman devant les tribunaux (1907), Les Cendres du passé nîmois (1922), était commandeur de la Légion d'honneur et des Arts et Lettres. Il avait été membre du cercle républicain.
Né le 18 septembre 1875 à Nîmes (Gard)
Décédé le 23 octobre 1959 à Nîmes (Gard)
Député du Gard de 1924 à 1928
Sénateur du Gard de 1929 à 1939
(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 682 et 683)
Après son échec aux élections sénatoriales de 1939, Jean Bosc se retire de la vie politique, pour se consacrer au journalisme, et à ses fonctions de bâtonnier du barreau de Nîmes, qu'il conserve jusqu'à sa mort, en 1959.