Jacques, Nicolas Junyen
1784 - 1855
- Informations générales
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- Né le 2 juillet 1784 à Le Dorat ( - Généralité de Limoges - France)
- Décédé le 20 mai 1855 à Paris (Seine - France)
1784 - 1855
Député de 1830 à 1848, représentant du peuple en 1848 et en 1849, né au Dorat (Généralité de Limoges, France) le 2 juillet 1784, mort à Paris (Seine) le 20 mai 1855, propriétaire à Montmorillon (Vienne), il manifesta des sentiments patriotiques et libéraux qui le firent nommer, en 1815, maire de cette ville.
A la révolution de juillet 1830, M. Junyen, qui avait combattu la Restauration, fut nommé sous-préfet de Montmorillon; mais il n'occupa ce poste que peu de temps, et donna sa démission pour briguer, le 28 octobre 1830, la succession, comme député, de M. de Curzay, démissionnaire; il fut élu à sa place député de la Vienne, au collège de département, par 322 voix sur 375 votants. Il alla siéger à gauche près de La Fayette et de Dupont de l'Eure, se sépara bientôt du gouvernement dont il désapprouvait les tendances, fut réélu député, le 5 juillet 1831, dans le 5e collège de la Vienne (Montmorillon), par 142 voix sur 162 votants et 278 inscrits, signa le compte-rendu de 1832, et opina, pendant toute la durée du règne, avec l'opposition dynastique, ayant obtenu successivement sa réélection :
- le 21 juin 1834, par 120 voix (217 votants, 260 inscrits), contre 91 à M. de Chateaubriand;
- le 4 novembre 1837, par 129 voix (223 votants, 272 inscrits);
- le 2 mars 1839, par 140 voix (227 votants), contre 84 à M. de Villars ;
- le 9 juillet 1842, par 154 voix (237 votants, 299 inscrits), contre 71 à M. de Mansac;
- enfin, le 1er août 1846, par 162 voix (248 votants, 327 inscrits), contre 76 à M. de Girardin.
M. Junyen fit de l'opposition à la politique doctrinaire de Guizot, vota contre l'indemnité Pritchard et appuya les propositions de réforme électorale. Mais, la République venue, il montra peu d'enthousiasme pour le régime nouveau, et ayant été élu, le 23 avril 1848, représentant de la Vienne à l'Assemblée constituante, le 7e sur 8, par 25,012 voix sur 70,722 votants, il fit partie du comité de l'Algérie et des colonies, et vota avec la droite conservatrice,
- pour le rétablissement du cautionnement,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- pour le rétablissement de la contrainte par corps,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac,
- pour la proposition Rateau,
- contre l'amnistie,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour les crédits de l'expédition romaine,
- contre l'abolition de l'impôt des boissons.
M. Junyen se représenta avec succès aux élections de l'Assemblée législative, le 13 mai 1849, et vit renouveler son mandat de représentant de la Vienne, le 1er sur 6, par 38,457 voix (55,712 votants, 87,090 inscrits). Comme précédemment, il siégea à droite, et prit part à tous les votes de la majorité antirépublicaine : pour l'expédition de Rome, pour les poursuites contre les représentants de la Montagne, pour la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, etc. Il ne fit partie, après 1851, d'aucune assemblée parlementaire et mourut à Paris en 1855. Conseiller général de la Vienne.