Théodore, Pascal Mareau

1807 - 1873

Informations générales
  • Né le 28 mars 1807 à Cholet (Vendée - France)
  • Décédé le 3 avril 1873 à Laval (Mayenne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Vendée
Groupe
Droite
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Vendée
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant du peuple en 1848 et en 1849, né à Cholet (Maine-et-Loire) le 28 mars 1807, mort à Laval (Mayenne) le 3 avril 1873,il fonda une importante filature de lin à Mortagne (Vendée) en 1839, et s'efforça d'importer en France, avec les procédés de culture du lin pratiqués en Russie, les procédés de filage usités en Angleterre.

Dévoué à l'amélioration du sort des classes laborieuses, d'opinions légitimistes, il fut élu, le 23 avril 1848, représentant de la Vendée à l'Assemblée constituante, le 3e sur 9, par 45,689 voix sur 86,221 votants et 104,486 inscrits. Il siégea à droite, fit partie du comité du commerce et de l'industrie, et vota:

- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- contre la proposition Proudhon,
- pour le rétablissement du cautionnement des Journaux,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour la proposition Rateau,
- pour le renvoi des accusés du 15 mai devant la haute cour,
- pour le rejet d'une proposition d'amnistie,
- pour l'interdiction des clubs,
- contre l'amnistie des transportés,
- contre l'abolition de l'impôt des boissons.

Le même département le réélut représentant à l'Assemblée législative, le 13 mai 1849, le 8e et dernier, par 39,282 voix sur 61,522 votants et 103,432 inscrits. M. Mareau reprit sa place à droite, et vota avec la majorité monarchique, pour l'expédition de Rome, pour la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement, pour la loi du 31 mai restrictive du suffrage universel, mais n'adhéra pas à la politique personnelle du prince-président.

Sa haute compétence industrielle lui valut en 1849, 1850 et 1851, des missions du gouvernement dans le but d'étudier la culture et la préparation du lin en Hollande, en Belgique et en Angleterre ; à la même époque, il publia un traité complet sur l'industrie linière, résumé de ses observations et de ses expériences personnelles. Il protesta contre le coup d'Etat de décembre 1851, et revint prendre la direction effective de sa filature à Mortagne; une médaille d'argent en 1851, une médaille d'or en 1852, et une médaille de 2e classe à l'Exposition universelle de 1855 vinrent récompenser ses efforts. On lui doit l'introduction en France de la culture du lin à fleur blanche.
En 1861, sans renoncer, au moins théoriquement, aux études de toute sa vie, M. Mareau se retira à Laval (Mayenne), où l'une de ses filles avait épousé M. le Bourdais des Touches et l'autre M. V. du Lavouër.