Charles, Louis de Tinguy
1813 - 1881
- Informations générales
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- Né le 15 novembre 1813 à Nantes (Loire-Inférieure - France)
- Décédé le 13 janvier 1881 à Nesmy (Vendée - France)
1813 - 1881
Représentant en 1848 et en 1849, né à Nantes (Loire-Inférieure) le 15 novembre 1813, mort au château de Nesmy (Vendée) le 13 janvier 1881, d'une vieille famille bretonne, il entra de bonne heure dans la politique militante et fit, comme royaliste, une active opposition au gouvernement de Louis-Philippe.
Soucieux d'allier le droit divin aux idées de progrès et de liberté, il fonda dans ce but à la Roche-sur-Yon le journal le Publicateur de la Vendée. Après la révolution de février, M. de Tinguy fut élu (23 avril) représentant de la Vendée à l'Assemblée constituante, le 8e sur 9, par 39,870 voix (86,221 votants, 104,486 inscrits). Il siégea à droite, fit partie du comité des cultes, et vota avec les conservateurs-monarchistes,
- pour le rétablissement du cautionnement et de la contrainte par corps,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail.
Absent le jour du scrutin sur l'ensemble de la Constitution (4 novembre 1848), il écrivit le lendemain au Moniteur que, présent, il eût voté contre une œuvre « illogique et illibérale ». Il se prononça ensuite:
- pour la réduction de l'impôt du sel,
- contre l'amnistie,
- pour l'interdiction des clubs,
- pour les crédits de l'expédition romaine,
- contre l'abolition de l'impôt des boissons.
Le 13 mai 1849, le même département renvoya M. de Tinguy à l'Assemblée législative, le 3e sur 8, par 43,066 voix (61,522 votants, 103,432 inscrits). Il s'associa, dans les rangs de la majorité, à toutes les mesures répressives et restrictives qui furent adoptées au cours de la session et attacha son nom à un amendement resté célèbre, qu'il présenta dans la discussion de la loi sur la presse, de concert avec M. de Laboulie; c'est en vertu de cet amendement, adopté par 513 voix contre 281, le 9 juillet 1850, que tous les articles de discussions politiques, philosophiques ou religieuses, insérés dans un journal, durent être signés.
M. de Tinguy ne se rallia pas au coup d'Etat du 2 décembre 1851, et n'appartint pas à d'autres assemblées.