Marius André
1808 - 1873
Représentant du Var à l'Assemblée constituante de 1848, né à la Bastide (Var), le 23 décembre 1808, mort à Bourgoin (Isère), le 6 octobre 1873, il était contremaître mécanicien à Toulon quand éclata la Révolution de 1848.
Elu le 23 avril, sur la liste républicaine, représentant du peuple le 3e sur 9, avec 35 605 voix sur 87 328 votants et 96 216 inscrits, il vota avec la majorité, se rangea du côté de Cavaignac, et parut à la tribune dans la séance du 2 novembre 1848 pour repousser le droit au travail que M. Félix Pyat proposait, par voie d'amendement, d'inscrire au chapitre VIII du préambule de la Constitution. Il termina son discours par ces paroles : « Eh bien, ce n'est pas un patron qui vous parle, c'est un ouvrier qui a passé sa vie à travailler (très bien ! à droite), et qui vient vous assurer que le travail manque rarement à ceux qui le cherchent sérieusement (nouvelle marque d'approbation) ; quand cela arrive, c'est un devoir pour l'Etat d'intervenir, et son intérêt doit être garant qu'il n'y manquera point. Je voterai donc pour qu'on ne puisse pas exiger de la République le travail comme un droit (Mouvement prolongé et très vif d'approbation à droite). » Pelletier, représentant ouvrier du Rhône, répondit à André (du Var).
André se prononça à l'Assemblée constituante :
- le 28 juillet, pour le décret sur les clubs ;
- le 9 août, contre le rétablissement du cautionnement ;
- le 26 août, pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière ;
- le 18 septembre contre l'abolition de la peine de mort ;
- le 25 septembre, pour l'impôt proportionnel ;
- le 7 octobre, contre l'amendement Grévy ;
- le 25 novembre, pour l'ordre du jour : « Le général Cavaignac a bien mérité de la patrie » ;
- le 12 janvier 1849, contre la proposition Rateau ;
- le 21 mars, contre l'interdiction des clubs.
André ne s'était pas rallié à la politique de Louis-Napoléon Bonaparte.
Non réélu à la Législative, il rentra dans la vie privée, à l'expiration de son mandat.