Bellator, Félix de Beaumont
1794 - 1866
- Informations générales
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- Né le 23 janvier 1794 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 22 février 1866 à Paris (Seine - France)
1794 - 1866
Député de 1839 à 1848, représentant du peuple aux Assemblées constituante et législative de 1848-49, et sénateur du second Empire, né à Paris, le 25 décembre 1793, mort à Paris, le 3 février 1866, il prit part, comme officier, aux dernières campagnes du Premier Empire, fut fait prisonnier par les Russes à la bataille de Dresde, et ne revint en France qu'en 1815.
En 1816, il entra au 1er léger et devint capitaine en 1823; mais ses opinions bonapartistes le firent mettre en non-activité (1826). Il quitta, alors définitivement l'armée pour se livrer dans ses propriétés à des travaux agricoles. Ses connaissances spéciales le firent admettre dans le Conseil général d'agriculture.
Au Conseil général de la Somme, dont il faisait également partie, et plus tard, à la Chambre des députés, où il entra, le 2 mars 1839, comme l'élu du 7e collège de la Somme (Péronne), avec 331 voix, il traita tout particulièrement les questions agricoles.
Réélu député successivement les 9 juillet 1842 et 1er août 1846, il prit une part active aux travaux des bureaux et des commissions et aborda aussi la tribune dans les discussions relatives aux divers projets d'adresse, aux budgets, aux sucres, aux fortifications de Paris, aux douanes, au recrutement de l'armée, aux chemins de fer, aux patentes, aux prisons, etc.
C'était un orateur d'affaires. Il vota d'ailleurs régulièrement avec l'opposition et suivit en politique, jusqu'à la révolution de Février, les inspirations de Dupont (de l'Eure). Mais, la République proclamée, il ne compta point parmi les défenseurs du gouvernement démocratique.
Le département de la Somme l'ayant envoyé à l'Assemblée constituante, le 23 avril 1848, le 1er sur 14, avec 138,463 voix ce fut à droite qu'il alla prendre place, votant avec la majorité de l'Assemblée:
- le 26 août 1848, pour les poursuites intentées à Louis Blanc et à Caussidière;
- le 1er septembre, pour le rétablissement de la contrainte par corps;
- le 2 septembre, pour le maintien de l'état de siège;
- le 2 novembre, contre le droit au travail;
- le 28 décembre, contre la réduction de l'impôt du sel;
- le 12 janvier 1849, pour la proposition Rateau;
- le 1er février, contre l'amnistie;
- le 21 mars, pour l'interdiction des clubs;
- le 16 avril, pour les crédits de l'expédition de Rome;
- le 11 mai, contre la demande de mise en accusation du président et de ses ministres.
Partisan du prince Louis Napoléon Bonaparte, il ne cessa de soutenir, depuis son avènement jusqu'au 2 décembre 1851 inclusivement, la politique personnelle du président.
Représentant à l'Assemblée législative (13 mai 1849) où le renvoya le département de la Somme, par 88,585 voix sur 106,444 votants et 169,321 inscrits, il siégea encore à droite, appuya l'expédition d'Italie et donna son suffrage à toutes les lois répressives soumises par le gouvernement à l'Assemblée.
Après le coup d'Etat, M. de Beaumont fut compris dans la 1re promotion de sénateurs (26 janvier 1852); il concourut ainsi, la même année, au rétablissement de l'Empire et vota, plus tard, la loi de sûreté générale. Son rôle au Sénat fut d'ailleurs peu important.