Hippolyte Detours
1799 - 1885
Représentant en 1848 et en 1849, né à Moissac (Tarn-et-Garonne) le 5 janvier 1799, mort à Limoux (Aude) le 6 juillet 1885, il était le fils du général baron Detours.
Elevé à Corrèze, il fit son droit, fut inscrit au barreau de Moissac, et, dans les dernières années de la Restauration, il fut nommé substitut du procureur du roi à Moissac.
A la révolution de Juillet il donna sa démission, pour ne pas prêter serment au gouvernement nouveau.
Avocat en réputation à Moissac et légitimiste militant, il se présenta à la députation le 4 novembre 1837, dans le 4e collège électoral de Tarn-et-Garonne (Moissac) ; où il échoua avec 82 voix contre 213 données au député sortant, réélu, M. Duprat. Après cet échec, il modifia son attitude politique, et fit à la monarchie de Juillet de l'opposition radicale.
Le 23 avril 1848, il fut élu représentant du Tarn-et-Garonne à l'Assemblée constituante, le 4e sur 6, par 23 932 voix sur 60 142 votants et 74 168 inscrits : il siégea à l'extrême-gauche et vota:
- contre le rétablissement du cautionnement,
- pour l'abolition de la peine de mort,
- contre la loi sur les attroupements,
- contre le décret sur les clubs,
- contre les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre le rétablissement de la contrainte par corps,
- contre le maintien de l'état de siège,
- contre le renvoi des accusés du 15 mai devant la Haute Cour,
- contre l'augmentation de 50,000 fr. par mois du traitement du Président de la République,
- contre l'interdiction des clubs.
Il avait fait à la politique du prince-président une opposition systématique. Réélu par le même département, le 13 mai 1849, à l'Assemblée législative, le 5e et dernier, avec 19 720 voix sur 51 955 votants et 75,233 inscrits, il continua de siéger et de voter avec l'extrême-gauche.
Après le coup d'Etat de décembre, il se présenta, le 27 février 1852, comme candidat d'opposition, dans la 2e circonscription du Tarn-et-Garonne; mais il échoua avec 3 324 voix contre 18 554 données au candidat officiel, élu, M. Belmontet, et 775 à M. Tournayre. Il rouvrit alors son cabinet d'avocat à Moissac.