Nicolas, Joseph Créton

1798 - 1864

Informations générales
  • Né le 5 mars 1798 à Amiens (Somme - France)
  • Décédé le 3 novembre 1864 à Amiens (Somme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Monarchie de Juillet - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 1er août 1846 au 24 février 1848
Département
Somme
Groupe
Opposition dynastique
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 23 avril 1848 au 26 mai 1849
Département
Somme
Groupe
Droite
Régime politique
Deuxième République
Législature
Assemblée nationale législative
Mandat
Du 13 mai 1849 au 2 décembre 1851
Département
Somme
Groupe
Droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1846 à 1848, représentant du peuple aux Assemblées constituante et législative de 1848-49, né à Amiens (Somme), le 5 mars 1798, mort à Amiens le 3 novembre 1864, il fit son droit à Paris et s'établit comme avocat dans sa ville natale.

Le 9 juillet 1842, il échoua aux élections législatives dans le 1er collège de la Somme (Amiens), avec 347 voix contre 501 à l'élu, M. Massey; mais il fut plus heureux, le 1er août 1846, dans la même circonscription, avec 508 voix (846 votants, 1,029 inscrits), contre le député sortant, M. Massey, qui n'en obtint que 307. Il fit partie de l'opposition dynastique et signa la demande de mise en accusation du ministère Guizot.

Après la révolution de Février, il se déclara contre la république. Elu, le 23 avril 1848, représentant de la Somme à l'Assemblée constituante, le 2e sur 14, par 137,995 voix, il prit place à droite, et se signala par son obstination à demander des comptes au gouvernement provisoire, qui dut justifier sa gestion financière devant une commission nommée par l'Assemblée. Il fut membre et secrétaire du comité de la justice, et vota:

- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- pour le rétablissement de la contrainte par corps,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour la Constitution,
- pour l'ordre du jour en l'honneur de Cavaignac.

Il soutint ensuite la politique de L.-N. Bonaparte, appuya de ses votes la proposition Rateau, l'interdiction des clubs, l'expédition de Rome, vota contre la suppression et la réduction de l'impôt du sel, contre l'amnistie, etc.

Réélu, le 13 mai 1849, représentant de la Somme à l'Assemblée législative, le 2e sur 12, avec 88,107 voix (106,444 votants, 169,321 inscrits), il fut un des membres les plus actifs de la coalition formée par les anciens partis, et s'associa à toutes les mesures de répression. Il se sépara, d'ailleurs, avec les orléanistes, de la politique particulière du prince-président, quand celui-ci s'attaqua à la majorité de l'Assemblée. M. Creton prit plusieurs fois la parole, notamment pour défendre, sans succès, une proposition tendant à rappeler en France les anciennes familles royales. Depuis le coup d'Etat du 2 décembre, il resta en dehors de la scène politique et reprit sa place au barreau d'Amiens.