Maurice, Albert, Alexandre Bosquette

1872 - 1946

Informations générales
  • Né le 31 août 1872 à Saint-quentin (Aisne - France)
  • Décédé le 5 novembre 1946 à Vouziers (Ardennes - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 25 février 1912 au 31 mai 1914
Département
Ardennes
Groupe
Républicains radicaux-socialistes
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 10 mai 1914 au 7 décembre 1919
Département
Ardennes
Groupe
Parti républicain radical et radical socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 16 novembre 1919 au 31 mai 1924
Département
Ardennes
Groupe
Parti radical et radical socialiste
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Ardennes
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Né le 31 août 1872 à Saint-Quentin (Aisne), mort le 5 novembre 1946 à Vouziers (Ardennes).

Député des Ardennes de 1912 à 1928.

Publiciste - il fut rédacteur en chef de L'écho vouzinois et collabora à de nombreux journaux parisiens -, Maurice Bosquette consacra la majeure partie de son activité à son département et notamment à la petite ville de Vouziers, dans les Ardennes, dont il fut élu maire en 1908.

Il était entré dans la politique en devenant, dès 1900, conseiller municipal de cette ville, puis adjoint au maire, conseiller d'arrondissement en 1907 et conseiller général en 1908.

C'est à l'élection partielle du 25 février 1912 qu'il devint député de Vouziers, en remplacement de M. Lucien Hubert, qui venait d'être élu sénateur. Il emporta le siège dès le premier tour de scrutin, par 6.575 voix contre 4.240 à son concurrent le plus favorisé.

Membre du groupe radical-socialiste de la Chambre, il appartint aux Commissions de l'administration générale, départementale et communale, des cultes et de la décentralisation et des comptes définitifs et des économies. Il déposa des propositions de loi concernant les retraites ouvrières et ayant notamment pour objet « d'admettre au bénéfice du régime transitoire de la loi des retraites ouvrières et paysannes, les femmes ou veuves non salariées des assurés obligatoires, ainsi que les femmes ou veuves des fermiers, métayers, cultivateurs, artisans et petits patrons ». Il prit également une part active à de nombreux débats sur les questions agricoles.

Il fut réélu au deuxième tour de scrutin, aux élections législatives des 26 avril et 10 mai 1914, par 5.879 voix contre 4.345 à M. Longuet-Lamarche, sur un programme qui mettait l'accent sur les réformes nécessaires en matière de décentralisation administrative. Il demandait en effet dans sa profession de foi que le Gouvernement mette un terme « à l'exode si fâcheux des campagnes » et affirmait : « Notre race, pour bénéficier des belles qualités de résistance, de gaieté et de force morale, doit se retremper chez les ruraux ». « Les vastes agglomérations humaines sont génératrices de tuberculose et d'affaiblissement », ajoutait-il en se prononçant d'autre part sans ambage en faveur de l'école laïque, « pépinière des républicains ».

Au cours de cette législature, qui devait être celle de la première Grande Guerre, il présenta une proposition de loi concernant « l'allocation aux familles des militaires originaires des pays envahis et l'allocation des réfugiés » (1916).

Ses occupations parlementaires ne l'empêchèrent pas de prendre part aux opérations militaires, comme sous-lieutenant au 6e escadron du Train en 1915, puis comme lieutenant au 107e d'Artillerie lourde. Le 28 août 1918, il était blessé dans la région de Soissons et recevait la croix de Chevalier de la Légion d'honneur pour faits de guerre le 18 janvier 1919.

Les élections législatives du 16 novembre 1919 virent le plus beau succès électoral de Maurice Bosquette, qui fut réélu, le premier de la liste d'Union républicaine, à la majorité des suffrages exprimés par 35.215 voix sur 57.389 votants, et fit élire tous ses colistiers. Il s'était pourtant prononcé cinq ans auparavant, contre la représentation proportionnelle, qui aurait eu pour effet, selon lui, « d'éliminer peu à peu tous les députés ruraux ». Au cours de cette législature, il prit part à plusieurs débats portant sur les réparations à accorder aux départements éprouvés par l'invasion allemande. Il avait été nommé membre de la Commission des régions libérées.

Réélu deuxième sur la liste d'Union républicaine, aux élections législatives du 11 mai 1924, par 28.224 voix sur 69.717 votants, il s'inscrivit cette fois au groupe de la gauche radicale et fut membre de la Commission des travaux publics et des moyens de communication. Toujours soucieux de défendre les intérêts de son département, l'un des plus éprouvés par la guerre, il ne manqua pas cependant de s'intéresser à certaines discussions générales et déposa notamment en 1924 une proposition de loi tendant à inviter le Gouvernement à « modifier le Code de la route en ce qui concerne l'éclairage des véhicules automobiles circulant isolément ».

Battu en 1928 au scrutin uninominal, dont il avait défendu le principe, par un radical orthodoxe, il abandonna la vie politique. Il devait mourir le 5 novembre 1946 à Vouziers quelques temps après la Libération, à l'âge de 74 ans. Il était Officier de l'Instruction publique.




Né le 31 août 1872 à Saint-Quentin (Aisne)

Décédé le 5 novembre 1946 à Vouziers (Ardennes)

Député des Ardennes de 1912 à 1928

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, p. 683, 684)

Après son échec de 1928, Maurice Bosquette abandonne la vie politique nationale.

Il meurt à Vouziers le 5 novembre 1946, à l'âge de 74 ans.