Marie, Louis, Alexandre, Blin de Bourdon
1782 - 1849
- Informations générales
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- Né le 27 avril 1782 à Amiens ( - Généralité d'Amiens - France)
- Décédé le 23 mars 1849 à Paris (Seine - France)
1782 - 1849
Député de 1815 à 1816, de 1823 à 1831, de 1834 à 1848, et représentant du peuple à l'Assemblée constituante de 1848, né à Amiens (Généralité d'Amiens, France), le 27 avril 1782, mort à Paris (Seine), le 23 mars 1849, il débuta dans l'administration comme sous-préfet de Doullens, et fut élu député, le 22 août 1815, par le collège de département de la Somme, par 124 voix; à la Chambre introuvable, il combattit la consolidation de l'emprunt de cent millions, et demanda d'imposer extraordinairement de 15 centimes les contributions directes.
Non réélu en 1816, il devint préfet de l'Oise, et, le 6 mars 1823, fut envoyé à la Chambre par le 1er arrondissement électoral de la Somme (Abbeville), avec 286 voix, en remplacement de M. d'Hardivilliers, décédé. Le même arrondissement lui renouvela son mandat aux élections du 25 février 1824 à la Chambre septennale, par 247 voix contre 101 accordées au général Dejean. Le 27 mars 1824, M. de Girardin attaqua à la tribune les circulaires préfectorales de M. Blin de Bourdon, comme entachées de pressions administratives. Blin de Bourdon essaya de les justifier, et ses explications parurent suffisantes au moins aux ministres, qui le nommèrent préfet du Pas-de-Calais.
Successivement réélu le 17 novembre 1827 par 174 voix contre M. de Riencourt (132 voix), et le 3 juillet 1830, par 237 voix, il vota silencieusement pour les ministères qui se succédèrent au pouvoir, mais il échoua aux élections du 23 juin 1830, avec 172 voix contre 210 accordées à M. Boulon-Martel, élu.
Le 21 juin 1834, candidat dans le 5e collège électoral de la Somme (Doullens), et dans le 2e collège (Amiens), il fut élu dans le premier avec 120 voix sur 206 votants et 237 inscrits, et n'obtint dans le second que 108 voix contre 205 accordées à M. Massey, élu. Il prit place dans les rangs de l'opposition légitimiste, sans toutefois faire aux ministères de Louis-Philippe une opposition systématique. Il siégea à la Chambre jusqu'à la révolution de Février, ses électeurs lui ayant renouvelé son mandat :
- le 4 novembre 1837, par 119 voix sur 235 votants et 272 inscrits,
- le 2 mars 1839 par 128 voix,
- le 9 juillet 1842 par 207 voix,
- le 2 mars 1844 (élection partielle, il avait donné sa démission - le 30 janvier - après le vote de « flétrissure » des pèlerins de Belgrave-Square, dont il faisait partie), par 146 voix,
- et le 1er août 1846, par 239 voix sur 469 votants et 494 inscrits, contre M. Delapalme (230 voix).
Dans ces diverses législatures, M. Blin de Bourdon avait voté contre l'indemnité Pritchard, contre les députés fonctionnaires et contre le ministère Guizot.
Aux élections qui suivirent la révolution de Février, le département de la Somme l'élut, le 23 avril 1848, représentant du peuple à l'Assemblée constituante, le 7e sur 14, avec 128,373 voix. Il prit place à la droite légitimiste, vota, avec la gauche, pour le bannissement de la famille d'Orléans (26 mai 1848), et se prononça ensuite, avec la droite :
- pour le rétablissement du cautionnement des journaux,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre l'amendement Grévy sur la présidence,
- contre le droit au travail,
- contre les félicitations au général Cavaignac,
- contre la suppression de l'impôt du sel,
- pour le renvoi des accusés du 15 mai devant la Haute Cour,
- pour l'interdiction des clubs.
Il mourut du choléra avant la fin de la session. Il était officier de la Légion d'honneur (1827).
Date de mise à jour : octobre 2015