Jean Labordère
1796 - 1883
- Informations générales
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- Né le 27 janvier 1796 à Avesne-sur-Helpe (Nord - France)
- Décédé le 27 septembre 1883 à Montdidier (Somme - France)
1796 - 1883
Représentant en 1848 et en 1849, né à Avesnes-sur-Helpe (Nord) le 27 janvier 1796, mort à Montdidier (Somme) le 27 septembre 1883, d'une famille originaire de Villeneuve d’Agen (Lot-et-Garonne), il fit ses études de droit et s'inscrivit au barreau de Montdidier, où il exerça aussi la profession d'avoué.
Maire de Montdidier, il entra ensuite dans la magistrature, et fut successivement juge suppléant à Beauvais, puis président du tribunal civil d'Amiens.
Attaché au gouvernement de Louis-Philippe, il montra peu de sympathies pour la république en 1848, et fut élu par les conservateurs de la Somme, le 23 avril, représentant de ce département à l'Assemblée constituante, le 13e sur 14, par 85,326 voix. M. Labordère siégea à droite, et fil partie du comité de législation. Le 30 mai, dans la discussion sur le décret destiné à déterminer les rapports de l'Assemblée nationale avec le pouvoir exécutif, il fit ajouter à l'amendement proposé par la commission ces mots : Dans les circonstances extraordinaires dont le Président sera seul juge. Il vota :
- pour le rétablissement du cautionnement,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- pour le rétablissement de la contrainte par corps,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'amendement Grévy,
- contre l'abolition du remplacement militaire,
- contre le droit au travail,
- contre l'ordre du jour portant que « le général Cavaignac a bien mérité de la patrie ».
Après l'élection présidentielle du 10 décembre, M. Labordère soutint la politique de l'Elysée, et se prononça :
- contre la réduction de l'impôt du sel,
- pour la proposition Rateau,
- contre l'amnistie,
- contre la mise en accusation du président et de ses ministres, etc.
Il fut réélu représentant de la Somme à l'Assemblée législative, le 13 mai 1849, le 5e sur 12, par 85,414 voix (106,444 votants, 169,321 inscrits), et fit partie de la majorité monarchiste, avec laquelle il soutint l'expédition de Rome, les lois restrictives de la liberté, etc. Après le coup d'Etat de décembre, il se tint à l'écart des fonctions publiques et devint avocat à la cour de Cassation. En 1862, il céda sa charge à son fils aîné, M. Alfred Labordère, devenu plus tard préfet de la Haute-Loire, des Landes, du Cher, et se retira à Montdidier, où il est mort en 1883. Chevalier de la Légion d'honneur, du 1er mai 1843.
Date de mise à jour: juin 2016