Amédée Desjobert
1796 - 1853
- Informations générales
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- Né le 15 janvier 1796 à Orsay (Seine-et-Oise - France)
- Décédé le 28 avril 1853 à Paris (Seine - France)
1796 - 1853
Député de 1833 à 1848, représentant en 1848 et en 1849, député de 1852 à 1853, né à Orsay (Seine-et-Oise), le 15 janvier 1796, mort à Paris, le 28 avril 1853, il s'adonna dans sa jeunesse à l'étude des sciences physiques et à l'agriculture, compléta son instruction par des voyages en France et à l'étranger, et appliqua les observations recueillies par lui à l'exploitation de sa propriété de Rieux, près Neufchâtel (Seine-Inférieure).
Nommé conseiller général de la Seine-inférieure en 1830, et maire de Rieux, il se présenta, le 21 octobre 1830, comme candidat à la députation dans le 8e arrondissement électoral de la Seine-inférieure (Neufchâtel), où il échoua avec 45 voix contre 326 données à M. Hély d'Oissel, élu. Il ne fut pas plus heureux aux élections de l'année suivante (5 juillet 1831), dans le même arrondissement électoral, devenu le 9e de la Seine-inférieure; il n'obtint que 244 voix contre 334 à M. Hély d'Oissel.
Mais ce dernier étant décédé, les électeurs de Neufchâtel furent convoqués à nouveau, le 1er mars 1833, et cette fois M. Desjobert l'emporta avec 303 voix (592 votants, 894 inscrits), sur M. Charles de Germiny, ancien député, 285 voix. Il prit place à gauche, et siégea sans interruption jusqu'à la révolution de 1848, ayant été successivement réélu: le 21 juin 1834, par 346 voix sur 641 votants et 904 inscrits, contre 290 voix à M. de Bellozanne ; le 4 novembre 1837, par 405 voix sur 761 votants et 929 inscrits; le 2 mars 1839, par 418 voix sur 685 votants et 925 inscrits ; le 9 juillet 1842, par 507 voix sur 609 votants et 1,049 inscrits, contre 74 voix à M. Duhallay ; et le 1er août 1846, par 538 sur 765 votants et 1,042 inscrits, contre 145 voix à M. Hély d'Oissel.
Il se fit remarquer dans ces différentes législatures par l'obstination avec laquelle il combattit, à la tribune et par des brochures, la colonisation de l'Algérie. Membre du conseil supérieur de l'agriculture, disciple de Smith et de Say en économie politique, c'est au nom de leurs principes qu'il s'opposa à la création de tout nouvel établissement colonial et maritime, tant en Océanie que sur la côte occidentale de l'Afrique, à Madagascar et en Algérie, En 1835, il fit partie de la commission chargée de procéder à une enquête sur le tabac ; il prit aussi une part active aux travaux de plusieurs commissions de douanes. En politique, il vota avec le groupe qui suivait les inspirations d'Odilon Barrot.
Après la révolution de Février, il fut élu, le 23 avril 1848, représentant de la Seine-inférieure à l'Assemblée constituante, le 2e sur 19, par 142,867 voix (les chiffres des votants et des inscrits manquent au procès-verbal). Il siégea d'abord parmi les républicains modérés de la nuance du National, fit partie du comité des finances, renouvela ses protestations contre l'occupation de l'Algérie, et vota :
- pour le bannissement de la famille d'Orléans,
- pour la loi sur les attroupements,
- pour le décret sur les clubs,
- contre la proposition Proudhon,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'abolition de la peine de mort,
- contre l'impôt progressif,
- contre l'amendement Grévy sur la présidence,
- contre le droit au travail,
- contre la réduction de l'impôt du sel,
- pour le renvoi des accusés du 15 mai devant la haute cour,
- pour l'interdiction des clubs,
- contre l'amnistie des transportés.
Depuis l'élection de L-N. Bonaparte à la présidence de la République (10 décembre 1848), il s'était rallié à sa politique. Le 13 mai 1849, le même département le réélut à l'Assemblée législative, le 1er sur 16, avec 108,510 voix sur 146,223 votants et 213,301 inscrits. Le concours qu'il prêta aux vues personnelles du prince-président, sauf sur la question algérienne, lui valut, aux élections du 29 février 1852, d'être candidat officiel au Corps législatif dans la 3e circonscription de la Seine-inférieure, qui l'élut député par 22,259 voix sur 22,708 votants et 35,910 inscrits.
Il devait , le 27 juin 1852 démissionner de son mandat et fut remplacé par Pierre Corneille. Il mourut l'année suivante. Il a publié: La Question d'Alger (1837); l'Algérie en 1838; l'Algérie en 1844.
Date de mise à jour: août 2016