Charles Levavasseur
1804 - 1894
- Informations générales
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- Né le 31 mai 1804 à Rouen (Seine-Inférieure - France)
- Décédé le 4 avril 1894 à Radepont (Eure - France)
1804 - 1894
Député de 1842 à 1848, représentant en 1848 et en 1849, député au Corps législatif de 1852 à 1857 - parent de Pierre Levavasseur, membre du Sénat conservateur en l'an VIII (1726-1802) - né à Rouen (Seine-inférieure) le 31 mai 1804, propriétaire dans cette ville et armateur, il manifesta, sous Louis-Philippe, des opinions libérales, et fut plusieurs fois, dans son département, candidat de l'opposition constitutionnelle à la Chambre des députés.
Il échoua une première fois, le 31 juin 1834, dans le 8e collège de la Seine-inférieure (Dieppe), avec 77 voix contre 156 à l'élu, M. Aroux, et 75 à M. Debreauté ; puis, le 9 juillet 1842, dans le 2e collège du même département (Rouen) avec 264 voix contre 303 à l'élu, M. Toussin. Mais, le 12 novembre 1842, après la mort de M. Bérigny, M. Levavasseur fut élu, à sa place, député de Dieppe par 228 voix sur 425 votants. Il prit place dans la gauche dynastique, avec laquelle il vota le plus souvent, notamment contre l'indemnité Pritchard et pour la proposition relative aux députés fonctionnaires. Il parut plusieurs fois a la tribune, pour y défendre les intérêts de la marine marchande.
Réélu, le 1er août 1846, dans le 2e collège de la Seine-Inférieure (Rouen), avec 329 voix (475 votants, 522 inscrits), contre 105 à M. Baudon, tandis qu'il échouait à Dieppe avec 221 voix contre 268 à l'élu, M. Rouland, il combattit la politique de Guizot et prit part au mouvement réformiste.
La révolution de février le rejeta dans les rangs du parti conservateur. Elu, le 23 avril 1848, représentant de la Seine-inférieure à l'Assemblée constituante, le 7e sur 19, avec 133,675 voix, il siégea à droite, fut du comité extra-parlementaire de « la rue de Poitiers », appartint, dans l'Assemblée, au comité de l'Algérie, et vota :
- pour le rétablissement du cautionnement et de la contrainte par corps,
- pour les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière,
- contre l'amendement Grévy,
- contre le droit au travail,
- pour la proposition Rateau,
- pour les crédits de l'expédition de Rome,
- contre l'amnistie, etc.
Il prit la parole, le 8 septembre 1848, pour combattre toute espèce de fixation d'un nombre réglementaire d'heures de travail pour les ouvriers.
M. Levavasseur fut réélu, le 13 mai 1849, représentant du même département à la Législative, le 5e sur 16, par 93,166 voix (146,223 votants, 213,301 inscrits) ; il appartint à la majorité monarchiste et catholique avec laquelle il opina :
- pour l'expédition de Rome,
- pour la loi Falloux-Parieu sur l'enseignement,
- pour la loi du 31 mai restrictive du suffrage universel, etc.
Rallié à la politique du coup d'Etat, il fut choisi par Louis-Napoléon Bonaparte pour faire partie de la Commission consultative.
Puis il fut élu, comme candidat du gouvernement, le 29 février 1852, député de la 2e circonscription de la Seine-inférieure au Corps législatif, par 12 791 voix (18,855 votants, 36 420 inscrits), contre 3 832 à M. Achille Lemasson. M. Levavasseur s'associa au rétablissement de l'Empire, parla, avec une certaine verve grondeuse, sur les chemins de fer, sur les douanes, sur les travaux des ports, et vota le plus souvent avec la majorité dynastique jusqu'aux élections de 1857.
Ayant perdu le bénéfice de la candidature officielle, il échoua alors dans la même circonscription, avec 2 367 voix seulement contre 9 083 à M. Pouyer-Quertier, candidat officiel, élu, et 5 144 à M. Lemasson.
Il se représenta encore, sans succès, le 1er juin 1863, et n'obtint que 1 766 voix contre 10 907 à M. Pouyer-Quertier, député sortant, et 8 114 à M. Desseaux.
On cite de M. Levavasseur quelques brochures sur la question des sucres (1837), la question coloniale (1839), la race noire (1841), etc.