Gabriel Biancheri

1943 - 2010

Informations générales
  • Né le 1er octobre 1943 à Oullins (Rhône - France)
  • Décédé le 28 décembre 2010 à Bourg-de-péage (Drôme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
XIIe législature
Mandat
Du 19 juin 2002 au 19 juin 2007
Département
Drôme
Groupe
Union pour la majorité présidentielle
Régime politique
Cinquième République - Assemblée nationale
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 20 juin 2007 au 29 décembre 2010
Département
Drôme
Groupe
Apparenté Union pour un Mouvement Populaire

Biographies

Biographie de la Ve République

BIANCHERI (Gabriel)
Né le 1er octobre 1943 à Oullins (Rhône)
Décédé le 28 décembre 2010 à Bourg-de-Péage (Drôme)

Député de la Drôme de 2002 à 2010

Gabriel Biancheri naît le 1er octobre 1943 à Oullins, près de Lyon. Après des études supérieures, il devient vétérinaire et s’établit dans la Drôme, près de la charmante petite commune de Hauterives (connue pour abriter le Palais idéal du facteur Cheval), dans la « Drôme des collines », située au nord du département. Ce gaulliste convaincu entre au conseil municipal de Hauterives lors des municipales de mars 1977 comme adjoint RPR du maire, Max Brunet. Le 14 mars 1983, il est élu maire RPR de la commune et, sous la même étiquette, devient dans la foulée, le 21 mars, conseiller général du canton du Grand-Serre. Réélu conseiller général en 1988 puis maire en 1989, Gabriel Biancheri se présente sans succès aux sénatoriales du 24 septembre 1989 sous la bannière du RPR. Il renforce son ancrage local en entrant au conseil régional de Rhône-Alpes en mars 1992 (il le quittera en avril 2001, conformément à la loi sur le cumul des mandats) et en prenant le même mois la vice-présidence du conseil général. Réélu en mars 1994 à l’assemblée départementale où il copréside la commission des Finances, des Transport, des Bâtiments départementaux, du Logement et de l’Administration générale, reconduit en juin 1995 à la mairie d’Hauterives et en mars 1998 au conseil régional, Gabriel Biancheri se présente de nouveau aux sénatoriales de la Drôme en septembre 1998 sous l’étiquette RPR, mais essuie un nouvel échec.

Le 16 juin 2002, celui qui a été réélu l’année précédente maire et conseiller général, se présente aux législatives dans la 4e circonscription de la Drôme (Romans) comme candidat UMP. Se réclamant du président Jacques Chirac qui vient d’être réélu, Gabriel Biancheri et sa suppléante, la commerçante de Romans Aimée Macaire (proche des milieux chasse et pêche), axent leur campagne sur les thèmes du combat contre l’insécurité et le rétablissement de l’autorité de l’État (dans une circonscription où le Front national obtient des scores élevés), l’amélioration du système de santé et de la retraite (les électeurs âgés sont nombreux dans cette partie du département) et l’assouplissement de la loi sur les 35 heures (pour satisfaire le tissu local des PME). Il bat facilement au second tour le socialiste Henri Bertholet en rassemblant 27 845 voix, soit 60,33 % des suffrages exprimés. À l’évidence, le candidat UMP qui avait obtenu au premier tour 17 195 voix, soit 28 % des suffrages, a bénéficié du ralliement massif des électeurs du divers droite Philippe Tormento (7 % des voix) et surtout du FN Bernard Pinet (18 % des voix).

Gabriel Biancheri s’inscrit au groupe UMP et siège à la commission de la production et des échanges (qui devient en octobre 2002 la commission des affaires économiques, de l’environnement et du territoire). Il présente en octobre 2002 une proposition de loi portant suppression de la taxe professionnelle des immobilisations destinées à mettre les entreprises aux normes en matière de protection de l’environnement. Il interroge le gouvernement en mai 2003 à propos des aides de l’État destinées à permettre aux producteurs de fruits et légumes (nombreux dans sa circonscription) de faire face aux gels tardifs. En janvier et octobre 2004, il participe activement aux débats concernant le projet de loi relatif au développement des territoires ruraux et s’engage de nouveau le mois suivant dans les débats portant sur le projet de loi relatif à l’application du principe de laïcité dans les écoles, collèges et lycées publics. Il interroge le gouvernement en mars 2006 sur le financement du pôle universitaire de Valence. Dès octobre 2004, le député de la Drôme siège dans la mission d’information sur les enjeux des essais et de l’utilisation des OGM. De novembre 2002 à juin 2007, il participe aux travaux de la commission d’enquête sur la présence du loup en France et les conditions du pastoralisme en zone de montagne. En avril 2006, il est auditeur de la 27e session nationale d’études organisée à l’Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle.

Après son élection au Palais-Bourbon, Gabriel Biancheri améliore sa légitimité militante en assurant la coprésidence du comité départemental UMP de la Drôme de mars 2003 à avril 2006, puis en devenant à cette date secrétaire départemental de la fédération UMP. Le 17 juin 2007, celui qui avait pris une nette avance dès le premier tour avec 23 416 voix et près de 46 % des suffrages exprimés,, est facilement réélu député de la même circonscription de la Drôme en rassemblant 28 950 voix, soit 57,7 % des suffrages exprimés, face à la divers gauche Catherine Coutard. Avec sa suppléante Marie-Hélène Thoraval, il se réclame du programme du nouveau président Nicolas Sarkozy et met en avant la valorisation du travail, le mérite, l’identité nationale, la grandeur de la France et une Europe protectrice. Il reste fidèle au groupe UMP et rejoint la commission des affaires économiques, de l’environnement et du territoire., puis reste ensuite à la commission des affaires économiques après la création de la commission du développement durable en septembre 2009. En novembre 2009, il interroge le gouvernement à propos des aides aux agriculteurs. La plupart de ses interventions portent sur les questions agricoles, l’élevage, la sécurité sanitaire, la défense du commerce de proximité. Mobilisé dans la lutte contre la Sharka, une maladie des végétaux particulièrement dévastatrice, il sensibilise le ministère de l’Agriculture sur ses effets ravageurs sur l’arboriculture fruitière française.

Membre de la section française de l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) à partir de novembre 2007, le député assure des responsabilités dans différents groupes d’études (secrétaire du groupe d’études sur la question du Tibet dès janvier 2008, secrétaire du groupe d’études sur le textile et les industries de main-d’œuvre dès mai 2008, vice-président du groupe d’études sur l’Arctique dès mai 2009 et président du groupe d’études sur les minéraux à partir de février 2010). Sensibilisé aux phénomènes du réchauffement climatique et au handicap, il croise ces deux engagements en participant à une expédition polaire, au Groenland, accompagné de scientifiques et de handicapés. « Une grande expérience d’humanité et d’humilité », selon ses propres mots.

Réélu dès le premier tour conseiller général UMP de la Drôme en mars 2008, et reconduit le même mois à la mairie d’Hauterives, Gabriel Biancheri participe à la création d’un pôle d’écotoxicologie et de toxicologie environnementale de portée nationale à Rovaltain. Il s’engage aussi pour le développement d’une plateforme de reconversion pour contrer les conséquences de la crise de la chaussure dans l’agglomération de Romans.

Le député de la Drôme décède d’un cancer le 28 décembre 2010 en cours de mandat. Dans un communiqué, le Président de la République Nicolas Sarkozy rappelle que l’ancien député était « convaincu que la désertification de nos campagnes et l'exode rural n'étaient pas une fatalité », et qu’il « s'est toujours battu au côté des exploitants de son département ».

Le Premier ministre François Fillon souligne que Gabriel Biancheri, « très attaché à son territoire, fidèle à ses convictions, était un homme dont tout le monde louait la cordialité et la courtoisie républicaine ». Exprimant sa « grande tristesse », Le président UMP de l’Assemblée, Bernard Accoyer, salue dans son éloge funèbre la « passion pour l'intérêt général » du député de la Drôme et rappelle que celui-ci avait toujours défendu « une certaine idée de la politique, faite d’attention et de souci pour les autres ». « Son combat fut celui de ce cher monde de la Terre, celui d’une ruralité qui puise le meilleur de ses atouts de la vitalité de ses habitants, de la qualité de leur travail, de la richesse de son patrimoine naturel ».

Trois ans après sa disparition, le lundi 13 mai 2013, est inauguré officiellement le complexe médico-social « Gabriel Biancheri », un beau bâtiment en U, construit au cœur du village de Hauterives à côté du Palais Idéal. Il comprend un Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) et un centre médico-social. C’est le député-maire Gabriel Biancheri qui avait œuvré pendant huit années pour qu’un établissement soit construit sur sa commune pour accueillir les personnes âgées du secteur, de manière à ce que celles-ci puissent rester sur leur commune en vieillissant. La première pierre avait été posée quelques semaines après son décès.