Pierre André

1903 - 1984

Informations générales
  • Né le 27 octobre 1903 à Dieulouard (Meurthe-et-Moselle - France)
  • Décédé le 9 avril 1984 à Boulogne-sur-seine (Hauts-de-Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Meurthe-et-Moselle
Groupe
Parti républicain de la liberté
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Meurthe-et-Moselle
Groupe
Parti républicain de la liberté
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Meurthe-et-Moselle
Groupe
Républicains indépendants
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Meurthe-et-Moselle
Groupe
Indépendants et paysans d'action sociale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 27 octobre 1903 à Dieulouard (Meurthe-et-Moselle)

Décédé le 9 avril 1983 à Boulogne-sur-Seine (Hauts-de-Seine)

Membre de la seconde Assemblée nationale Constituante (Meurthe-et-Moselle)

Député de la Meurthe-et-Moselle de 1946 à 1958

Après des études au collège Saint-Gervais de Liège (Belgique), Pierre André passe en Belgique une licence de droit, et devient assureur conseil. Marié, il a deux enfants. Mobilisé en 1939, fait prisonnier, il s'évade du Stalag Via, entre dans la Résistance comme sous-chef du réseau Goëlette (BCRA), mais est arrêté par la Gestapo à Nancy en 1942 et interné.

Capitaine de réserve dans l'infanterie, il recevra la croix des services militaires volontaires de première classe. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur et commandeur du mérite militaire.

Il se présente aux élections à la première Assemblée nationale Constituante, en seconde position sur la liste Action républicaine lorraine, mais n'est pas élu.

En revanche, il est élu comme représentant de la Meurthe-et-Moselle à la seconde Assemblée nationale Constituante (2 juin 1946), sur la liste Rassemblement républicain de la liberté (68 262 suffrages pour la liste, sur 248 875 votants). Nommé membre de la Commission du travail et de la sécurité sociale et de la Commission de la caisse nationale d'assurances, il dépose une proposition de résolution pour la suppression du rationnement du pain, une proposition de loi pour la liberté des prix des brevets d'invention et intervient sur la politique du ravitaillement et sur les moyens matériels dont dispose alors la police.

Réélu député de la Meurthe-et-Moselle à la première législature (10 novembre 1946), sur la liste Rassemblement républicain et gaulliste de la liberté (86 757 suffrages pour la liste, sur 238 723 votants, il est nommé membre de la Commission d'enquête sur la production du vin, de la Commission du ravitaillement, de la Commission du travail et de la sécurité sociale, de la Commission du suffrages universel, du règlement et des pétitions et de la Commission de la défense nationale. Enfin, il est juge à la Commission d'instruction de la Haute cour de justice et juré de celle-ci.

Il dépose notamment des propositions de loi ou de résolution pour modifier la loi de 1925 sur les sociétés à responsabilité limitée, pour l'ouverture des bureaux de la sécurité sociale à des heures et jours plus commodes pour le public, et sur les conditions d'octroi des allocations familiales. Député très actif dans les débats de l'Assemblée, il vote en faveur de la candidature de Georges Bidault (5 décembre 1946), contre le statut de l'Algérie (27 août 1947), pour le plan Marshall (7 juillet 1947) et pour le statut du conseil de l'Europe (9 juillet 1949).

A nouveau réélu député de la Meurthe-et-Moselle à la seconde législature (17 juin 1951), sur la liste Union des indépendants, des paysans et des républicains nationaux (60 280 suffrages sur 247 661 votants), Pierre André est nommé membre, puis vice-président de la Commission du travail et de la sécurité sociale, membre de la Commission de la défense nationale, membre de la Commission des finances et de la Commission des affaires étrangères. Il est désigné comme membre de la Commission de coordination de l'énergie atomique et des recherches nucléaires.

Il dépose des propositions de loi ou de résolution sur le régime de la sécurité sociale, sur les structures ministérielles de la Défense nationale et est rapporteur de plusieurs projets de loi relatifs à l'organisation générale de la défense nationale. Il prend très fréquemment part aux discussions, intervenant à plusieurs reprises sur la politique en Indochine, sur l'organisation de la Défense européenne et sur les problèmes nouveaux de défense à l'époque de la bombe atomique. Il est alors président du Comité national de défense et de l'unité de la France et de l'Union française (1953). Il vote contre l'armée européenne (19 février 1952), pour l'approbation des accords de Genève (23 juillet 1954), contre la ratification de la CED (30 août 1954) et s'abstient lors du débat sur l'Algérie (10 décembre 1954). Il vote contre l'entrée de l'Allemagne dans l'OTAN (29 décembre 1954) et le traité de Bruxelles (30 décembre 1954), contre la confiance à Mendès France (4 février 1955), pour l'état d'urgence en Algérie (31 mars 1955) et contre la confiance à Edgar Faure (29 novembre 1955).

Réélu député de la Meurthe-et-Moselle le 2 janvier 1956, sur la liste Union des indépendants et des paysans (79 235 voix sur 297 199 votants), Pierre André est nommé membre de la commission de la défense nationale. Il dépose une proposition de loi tendant à l'instauration du scrutin d'arrondissement uninominal à deux tours pour les législatives, et intervient dans les débats sur la politique en Afrique du nord et sur la politique atomique de la France. Il vote pour les pouvoirs spéciaux sur l'Algérie (30 mars 1956) contre la loi-cadre sur l'Algérie (chute du Gouvernement Bourgès-Maunoury, 30 septembre 1957), contre la confiance à Pierre Pflimlin (13 mai 1958, confiance accordée) et le projet de révision de la Constitution (27 mai 1958). Inversement, il votera la confiance au général De Gaulle (1" juin 1958), les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle (2 juin 1958).

Parallèlement à son activité parlementaire, Pierre André est président du conseil d'administration de la société de la presse de l'Est, éditrice de l'hebdomadaire Dimanche éclair, dont il est le directeur et collabore également au Capital et à la Revue politique. Il a publié deux plaquettes : Bilan d'une faillite : critique de la politique de nationalisation ; La vérité sur la sécurité sociale.