Edmond, Odoïs Castera

1907 - 1998

Informations générales
  • Né le 20 novembre 1907 à Larroque-engalin (Gers - France)
  • Décédé le 23 octobre 1998 à Auch (Gers - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
Ire Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 21 octobre 1945 au 10 juin 1946
Département
Gers
Groupe
Communiste
Régime politique
Gouvernement provisoire de la République française
Législature
2e Assemblée nationale constituante
Mandat
Du 2 juin 1946 au 27 novembre 1946
Département
Gers
Groupe
Communiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
Ire législature
Mandat
Du 10 novembre 1946 au 4 juillet 1951
Département
Gers
Groupe
Communiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIe législature
Mandat
Du 17 juin 1951 au 1er décembre 1955
Département
Gers
Groupe
Communiste
Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Gers
Groupe
Communiste

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)



Né le 20 novembre 1907 à Larroque-Engalin (Gers)

Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale Constituante (Gers)
Député du Gers de 1946 à 1958

Né dans une famille d'agriculteurs, Edmond Castera fréquente l'école primaire de Larroque-Engalin dans le Gers, où il obtient son certificat d'études primaires. Son père était aussi Conseiller municipal. En 1933, il adhère au Parti communiste français où il est un militant actif. L'année suivante, il se marie et aura quatre enfants.

Il est mobilisé en septembre 1939. Pendant l'Occupation, il rejoint la Résistance dans le maquis F.T.P. de Castelnau-sur-l'Auvignon. A la Libération, il entre au Bureau de la fédération communiste du Gers. Il devient vice-président de l'Association départementale des Anciens combattants de la Résistance. Le 23 septembre 1945, il est candidat aux élections au Conseil général pour le canton de Lectoure mais il n'est pas élu. Le 21 octobre il mène la liste communiste aux élections à la première Assemblée nationale Constituante.

Il y a trois sièges à pourvoir dans le Gers. Sur 118 501 électeurs inscrits et 76 527 suffrages exprimés, la S.F.I.O., avec 22 214 voix, emporte le premier siège, le M.R.P. avec 19 334 voix, le deuxième et le Parti communiste, avec 14 405 voix, le troisième. Le nouvel élu est nommé membre de la Commission de l'agriculture et du ravitaillement. Il s'affirme comme un des porte-parole du Parti communiste pour les questions agricoles et participe ainsi au débat sur le statut du fermage et du métayage.

Le 2 juin 1946, pour les élections à la deuxième Assemblée nationale Constituante, les partis du tripartisme se partagent à nouveau les trois sièges du département. Mais, cette fois, sur 117 617 électeurs inscrits et 83 694 suffrages, le M.R.P. arrive en tête avec 25 487 voix, précédant la S.F.I.O. avec 20 570 voix et le Parti communiste avec 18 701 voix. Edmond Castera retrouve la Commission de l'agriculture. Le 10 novembre, pour les élections à l'Assemblée législative, les rapports de force changent peu. Sur 117 937 électeurs inscrits et 77 028 suffrages exprimés, le M.R.P. obtient 23 958 voix, la S.F.I. 0, 20 143 et le Parti communiste 19 645. L'année suivante, Edmond Castera entre au Conseil municipal d'Auch. Il devient aussi secrétaire de la Fédération du Gers du Parti communiste.

A l'Assemblée, il est nommé membre des Commissions de l'agriculture et des boissons. Il présente plusieurs rapports et propositions de loi concernant les problèmes agricoles, tout particulièrement la condition sociale des agriculteurs. Il est amené à défendre aussi les activités de son département. Ainsi, le 18 septembre 1948, dans un débat sur l'alcoolisme, tout en dénonçant « le fléau social » qu'il représente, il considère que « la production d'alcool peut permettre d'avoir à notre disposition un produit de premier ordre pour servir à de multiples usages : préparations pharmaceutiques, parfumerie, chauffage, éclairage et même carburant ».

Lors des élections législatives du 17 juin 1951, la profession de foi du Parti communiste présente Edmond Castera comme le défenseur des intérêts des travailleurs : « il a réclamé l'institution d'un prix différentiel du blé en faveur des petits et moyens cultivateurs. Il a défendu les producteurs de l'Armagnac, les vieux, les victimes des calamités agricoles ». Aucun apparentement n'est conclu dans le Gers. La répartition des trois sièges à pourvoir se fait donc à la proportionnelle. Sur 111 281 électeurs inscrits et 78 069 suffrages exprimés, le Parti radical obtient 21 150 voix, suivi par le Parti communiste avec 17 714 voix et la S.F.I.O. avec 15 165 voix. Le M.R.P. perd le siège qu'il détenait depuis 1945.

Une fois son élection validée, Edmond Castera est nommé membre de la Commission de l'agriculture (1951), de la Commission des boissons (1953) et de celle des affaires économiques (1953). Il est amené à intervenir particulièrement sur les calamités naturelles qui ont touché le Sud-Ouest en 1952. Ainsi, le 12 février, il dénonce : « Vous ne trouvez qu'un milliard de francs pour les sinistrés du Sud-Ouest mais vendredi dernier sur la demande du rapporteur M. Abel Gardey, vous avez dégagé 5 milliards et demi pour financer les services d'espionnage et de provocation du traître Tito ». La plus grande part de son travail parlementaire porte sur les questions sociales agricoles. En avril 1953, il a été réélu Conseiller municipal d'Auch. Dans son département, en plus de ses responsabilités politiques, il devient secrétaire de la Fédération des exploitants agricoles du Gers. Il mène aussi une activité journalistique en collaborant régulièrement au journal Le Patriote.

Le 2 janvier 1956, pour les élections législatives anticipées, trois apparentements sont conclus dans le Gers mais aucun n'obtient la majorité absolue. Sur 114 665 électeurs inscrits et 85 674 suffrages exprimés, la S.F.I.O. totalise 18 218 voix, le Parti communiste, 17 008 voix et le Parti radical 14 753 voix. Les trois partis emportent chacun un siège.

Edmond Castera est nommé membre de la Commission des affaires économiques (1956) et de celle des boissons (1956). La période l'amène à intervenir sur les problèmes de la décolonisation. Le 17 juillet 1957, il dénonce des « menées factieuses dans l'armée » et fait état de « véritables plans de guerre civile élaborés contre la population républicaine ». Il refuse la confiance au général de Gaulle (1er juin 1958) et vote contre les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle (2 juin).