Paul, Antoine, Joseph Cermolacce
1912 - 1988
Né le 2 juillet 1912 à Marseille (Bouches du-Rhône)
Décédé le 15 mai 1988 à Marseille (Bouches-du-Rhône)
Membre de la première et de la seconde Assemblée nationale Constituante (Bouches-du-Rhône)
Député des Bouches-du-Rhône de 1946 à 1958
Paul Cermolacce est issu d'une vieille famille d'origine corse, installée à Marseille au début des années 1900. Ses oncles Sylvestre et Baptiste, militants syndicaux et responsables communistes à Marseille dans l'entre-deux guerres, influencèrent ses choix, d'autant que le jeune Paul Cermolacce quitte l'école communale à douze ans après avoir obtenu son certificat d'études. Il commence à travailler comme coursier, fait son apprentissage de plombier puis, à quatorze ans, navigue comme mousse dans la marine marchande ce qui le conduit à effectuer son service militaire dans la marine nationale. De cette époque de sa vie datent ses deux principaux centres d'intérêt : la marine et la condition des marins d'une part ; l'Outre-mer et le colonialisme d'autre part. En 1927 il adhère à la C.G.T. (réformiste), syndicat dominant dans le port de Marseille puis s'inscrit à la C.G.T.U. (communiste) et milite au P.C.F. Après le 6 février, il participe aux grèves de 1934 et à la réunification syndicale, prélude à la formation du Front populaire. Entre 1936 et 1939 il est délégué syndical, secrétaire de cellule puis de section et prend part aux grandes grèves de 1936. En 1937, il est délégué au IXe Congrès du Parti communiste à Arles. Pendant cette période, comme marin, il effectue des voyages vers l'Espagne pour venir à l'aide des républicains et achemine des tracts en Italie et en Indochine. Licencié à plusieurs reprises en raison de ses activités syndicales, Paul Cermolacce prend part à la grève du 30 novembre 1938. Puis, fidèle au Parti communiste, il entre dans la clandestinité à la suite de la signature du pacte germano-soviétique.
Arrêté par le gouvernement de Vichy fin 1940, il est interné dans les camps de Chaffaut et de Saint-Sulpice avant d'être déporté en Algérie. Après le débarquement allié de novembre 1942, il refuse de signer un engagement de soutien à la politique du général Giraud et ne recouvre la liberté qu'en mai 1943.
De retour à Marseille le 31 août 1944, son parti lui demande de réorganiser le syndicat des marins, dont il devient le secrétaire, puis le présente dans la première circonscription des Bouches-du-Rhône (Marseille) pour les élections du 21 octobre 1945 à la première Assemblée nationale Constituante. Avec 41,7 % des suffrages, la liste communiste conduite par François Billoux arrive nettement en tête et remporte quatre des neuf sièges à pourvoir, le quatrième revenant à Paul Cermolacce. Il en va de même aux élections du 2 juin 1946 pour la seconde Assemblée nationale Constituante malgré un tassement du Parti communiste (37 % des voix).
Membre des Commissions des moyens de communication et du ravitaillement durant les deux Assemblées nationales Constituantes, le député de Marseille dépose une proposition de loi et deux rapports concernant les marins ou leurs enfants. Il s'intéresse aussi à sa région d'origine en rapportant, au nom de la Commission des moyens de communication, des propositions de résolution tendant à l'amélioration de la desserte ferroviaire de la Corse. Avec son groupe il vote les nationalisations et les deux projets de Constitution (19 avril et 28 septembre 1946).
Aux élections législatives du 10 novembre 1946, Paul Cermolacce occupe à nouveau la quatrième place sur la liste du Parti communiste, conduite à Marseille, par François Billoux. Elle recueille 40,3 % des suffrages et obtient quatre des neuf sièges à pourvoir. Pendant toute la législature le député des Bouches-du-Rhône siège à la Commission de la marine marchande dont il assume la vice-présidence de 1947 à 1949. A compter de 1948, il appartient de surcroît à la Commission des territoires d'outre-mer. Il dépose six textes parlementaires (cinq propositions de loi ou de résolution et un rapport) ayant trait à la situation des marins et tout particulièrement à leur pension de retraite. En séance, il participe à toutes les discussions des budgets des transports et de la marine marchande ainsi qu'à celles des projets de loi portant organisation de la marine marchande. Il suit de près l'activité du port de Marseille et de ses environs : il interpelle le gouvernement sur la « répression » frappant les travailleurs du port (24 mars 1950), soutient une motion préjudicielle lors de l'examen du projet de loi relatif à la construction navale et explique le vote de son groupe sur ce texte (16 mai 1951). L'Outre-mer constitue le second grand domaine de l'activité parlementaire de Paul Cermolacce. Il prend part à la discussion du budget de la France d'Outremer (6 juin 1950), à celle du projet de loi instituant un code du travail dans ces territoires (16 et 20 décembre 1950 et 10 février 1951) et propose l'extension du collège unique à tous les territoires d'outre-mer (24 avril 1951).
Réélu aux élections du 17 juin 1951, dans les mêmes conditions qu'en 1946, malgré un effritement de la liste communiste (38,6 % des suffrages), Paul Cermolacce reprend place au sein des Commissions de la marine marchande et des territoires d'outremer. Pendant cette législature, il ne dépose pas moins de dix-neuf rapports, propositions de loi ou de résolution ayant trait aux transports et à la condition des marins, spécialement à leurs salaires et pensions de retraite. Il devient un orateur important du groupe communiste, tant dans le champ des compétences des deux commissions auxquelles il appartient qu'à propos de sujets plus politiques. Ainsi il intervient sur la loi Barangé favorable à l'enseignement privé (27 juillet 1951), l'échelle mobile des salaires (10 septembre 1951), la paix en Indochine (19 décembre 1951) ou encore sur les pouvoirs spéciaux demandés par le gouvernement Edgar Faure en matière économique, sociale et fiscale (29 mars 1955).
Aux élections du 2 janvier 1956, Paul Cermolacce figure en troisième position sur la liste communiste, remplaçant à ce rang Yvonne Estachy, député sortant. Malgré un nouveau tassement (36,2 % des voix) la liste dirigée par François Billoux dans la première circonscription des Bouches-du-Rhône arrive nettement en tête et conserve ses quatre sièges, le dernier revenant à Yvonne Estachy. Membre des mêmes Commissions que durant la précédente législature, Paul Cermolacce dépose le même type de propositions et de rapports et intervient sur les budgets de la marine marchande et de la France d'Outre-mer. Il prend part à la discussion du projet de loi-cadre concernant les territoires d'Outre-mer et réclame une consultation des habitants du Togo préludant à l'unification et à l'indépendance du territoire. Présent à l'Assemblée lors de la discussion d'interpellations à la suite des événements de Hongrie, il fait l'objet d'un rappel à l'ordre par le Président André Le Troquer (7 novembre 1956). Votant avec son groupe, le député des Bouches-du-Rhône refuse la confiance au général de Gaulle (1er juin 1958), les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle (2 juin).
Parallèlement à son mandat parlementaire, Paul Cermolacce exerce des fonctions au sein du Parti communiste: membre de la direction fédérale des Bouches-du-Rhône depuis 1945, il devient secrétaire fédéral en juillet 1946. En 1954 et 1955, il a été professeur stagiaire à l'école centrale du P.C.F.
Cermolacce (Paul, Antoine)
Né le 2 juillet 1912 à Marseille (Bouches-du-Rhône)
Décédé le 15 mai 1988 à Marseille (Bouches-du-Rhône)
Député des Bouches-du-Rhône de 1958 à 1978
Secrétaire fédéral du PCF depuis juillet 1956, Paul Cermolacce se présente aux élections législatives des 23 et 30 novembre 1958 dans la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône, laquelle correspond au quartier marseillais de la Belle-de-Mai.
Au premier tour, il recueille 13 269 voix (36,4 % des suffrages exprimés) contre le SFIO Dominique Tramoni (9 968 voix), le candidat de l’Union pour la nouvelle République (UNR) Joseph Barbier (7 987) et le candidat du Centre de la réforme républicaine, le gaulliste de gauche Pierre Marquand-Gairard (4 584). Dans le cadre d’une triangulaire, il est élu au second tour avec 14 266 voix (38,2 % des suffrages exprimés) contre 12 117 au candidat socialiste et 10 887 au candidat gaulliste. Il sera réélu sans interruption dans cette circonscription jusqu’en 1978. Il est alors l’un des dix députés communistes qui parviennent à sauver leur siège après le retour du général de Gaulle au pouvoir. Cet effectif est toutefois insuffisant pour constituer un groupe politique.
N’étant ainsi affilié à aucun groupe politique, ni membre d’aucune commission, Paul Cermolacce est cependant un député particulièrement actif. Il dépose au cours de la législature plusieurs propositions, dont une proposition de résolution sur le report des dispositions relatives à l’augmentation des loyers, en janvier 1959, puis quatre propositions de loi à caractère technique. Ses interventions en séance publique sont nombreuses. Elles concernent principalement les transports. Le député évoque ainsi régulièrement et de manière approfondie, chaque année, lors de l’examen des crédits des travaux publics et des transports inscrits au projet de loi de finances, les difficultés des secteurs maritime, ferroviaire et aérien, en particulier de leurs personnels. Son intervention du 16 juin 1960, à l’occasion de la déclaration du Premier ministre sur la situation sociale, porte sur les cheminots et les agents de la RATP. Avec davantage de précision encore, sa question orale sans débat du 8 juin 1962 concerne l’application de la semaine de 40 heures aux agents de la SNCF. Paul Cermolacce se spécialise également sur les postes et télécommunications, qu’il évoque de la même manière lors de la discussion des projets de loi de finances. Ses autres domaines d’intervention sont la fiscalité, les questions économiques et sociales, avec en particulier le régime fiscal et douanier de la Corse, et les questions agricoles dans le contexte de la mise en place du Marché commun. Ce dernier suscite l’opposition de son parti. Le député des Bouches-du-Rhône intervient en ce sens lors de la discussion des deux projets de loi relatifs à l’association de la Grèce au Marché commun, le 6 décembre 1961, et de celle du projet de loi sur la commercialisation des produits agricoles, le 13 décembre 1961. Il évoque, enfin, en séance publique la crise du logement, dans le cadre de la discussion du projet de loi portant approbation du IVe Plan, le 6 juin 1962.
En parallèle, Paul Cermolacce s’impose comme une figure majeure de la vie politique marseillaise en étant élu conseiller municipal de la ville en 1959.
A nouveau candidat aux élections législatives de novembre 1962, il raffermit son implantation. Le 18 novembre, au premier tour, il obtient ainsi 12 828 voix, soit 41,87% des suffrages exprimés, alors que Dominique Tramoni (SFIO) est en recul avec 6 537 voix, et que le candidat sans étiquette Paul Gaillet réunit 7 817 voix. Une série de petits candidats ne peuvent l’inquiéter. Au second tour, Paul Cermolacce s’impose dans le duel face à Paul Gaillet avec 17 382 voix, soit près de 57 % des suffrages exprimés.
Le nombre des élus communistes étant alors de trente-neuf, ceux-ci peuvent à nouveau constituer un groupe. Paul Cermolacce en est un membre actif. Il siège pendant toute la législature à la commission de la production et des échanges.
Il dépose trois propositions de loi, deux en janvier 1963 sur les droits des grands invalides et mutilés de guerre à l’exploitation d’une entreprise de transport, et sur l’extension du champ de la prime transport en faveur des salariés, et la dernière en mai 1965 sur le statut du service météorologique. Il confirme sa spécialisation sur les transports maritimes et les transports aériens, non seulement lors de l’examen des crédits correspondants de la marine marchande et de l’aviation civile prévus chaque année par le projet de loi de finances, mais aussi lors de la discussion, en juin 1964, du projet de loi relatif à certains personnels de la navigation aérienne, puis en avril 1965, du projet de loi sur la création des ports maritimes autonomes et enfin, en juin 1966, du projet de loi relatif aux marins français. Ses autres interventions portent sur le logement et sur les questions douanières, ainsi qu’en deux occasions, sur la Corse, d’abord le 27 novembre 1963, à l’occasion de la déclaration du gouvernement relative à l’aménagement du territoire, puis le 5 novembre 1965 lors de l’examen du projet de loi portant approbation du Plan de développement économique et social.
Lors des élections municipales de 1965, Paul Cermolacce conduit de nouveau avec succès la liste communiste dans le IIe secteur de Marseille.
Aux élections de mars 1967, le député sortant se représente dans la même circonscription. La division de ses adversaires lui permet de nouveau, avec 14 654 voix et 40,6 % des suffrages exprimés, de se donner une avance confortable dès le premier tour devant Maurice Gastal, le candidat « Ve République, front travailliste », qui recueille 7 960 voix, et le candidat de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS) Marcel Paoli, qui réunit 6 604 voix. Au second tour, il s’impose par 21 494 voix (62 %) contre Maurice Gastal (13 178 voix).
Inscrit au groupe communiste, Paul Cermolacce siège de nouveau à la commission de la production et des échanges. Il est aussi élu Secrétaire de l’Assemblée nationale.
Pendant cette brève législature, il dépose une seule proposition de loi, celle déjà présentée en mai 1965 sur le statut du service météorologique français, et se confirme comme l’un des spécialistes des transports maritimes et aériens, qu’il évoque dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances pour 1968. Il aborde aussi la question, alors nouvelle, des risques environnementaux maritimes, lors du débat du 26 avril 1967, qui suit la déclaration du gouvernement sur la protection du littoral contre le pétrole, quelques semaines après la catastrophe du Torrey Canyon dans la Manche.
En 1968, dans des circonstances plus difficiles, Paul Cermolacce se représente et obtient 13 402 voix au premier tour (38 % des suffrages exprimés). Il est talonné par le candidat de l’Union pour la défense de la République (UDR) Donat Tafani (12 116 voix, 34,3 %), tous deux devançant le radical-socialiste Marcel Paoli (4 950) et le candidat du Centre progrès et démocratie moderne, Pierre Béteille (3 769 voix). Au second tour, le report des voix socialistes lui permet de conserver son siège avec 17 313 voix (52 % des suffrages exprimés) contre 15 951 voix à Donat Tafani.
Paul Cermolacce retrouve le groupe communiste et la commission de la production et des échanges, de même que la qualité de Secrétaire de l’Assemblée nationale, pour l’ensemble de la législature.
Les deux nouvelles propositions de loi qu’il dépose concernent l’indemnisation des rapatriés, en juillet 1968, et les revenus familiaux des producteurs de fruits et légumes, en octobre 1972. De manière méthodique, le député continue à suivre régulièrement et avec expertise les questions relatives à la marine marchande et à l’aviation civile lors de l’examen du projet de loi de finances. Il prend également part, le 15 octobre 1969, au débat qui suit la déclaration du gouvernement sur la réforme de la SNCF, déplorant que la société nationale soit mise au service de la grande industrie, et défendant le statut des cheminots. Il pose aussi deux questions orales, les 7 mai et 7 novembre 1969, sur l’industrie aéronautique et deux questions d’actualité aux enjeux plus locaux, l’une, le 3 novembre 1972, sur le secteur de la réparation navale à Marseille, puis l’autre, le 15 décembre 1972, sur les dockers. Il reste présent sur les questions fiscales et économiques, défendant notamment le 28 novembre 1972, l’hostilité de son groupe au projet de loi réformant la Banque de France, dont il estime que les orientations placent la politique monétaire « sous la dépendance de la haute finance ». Enfin, le 12 décembre 1968, lors du débat qui suit la déclaration du gouvernement sur la réforme de la région et du Sénat, puis le 25 avril 1972, lors de l’examen du projet de loi portant création et organisation des régions, Paul Cermolacce intervient sur les spécificités de la Corse.
Le député poursuit en parallèle son parcours politique local mais dans des conditions très difficiles. Il est en effet battu aux élections municipales, en mars 1971, dans le IIe secteur de Marseille ; sa liste arrive après celle du socialiste Robert Vigouroux. C’est l’amorce du déclin de l’influence du PCF dans la ville, lequel est alors vivement combattu par Gaston Defferre, allié avec les centristes. Il se présente à nouveau aux élections cantonales de mars 1975, aux élections municipales des 4 et 7 mars 1976, puis de mars 1977, mais ne parvient pas à conquérir de siège. Il est par ailleurs conseiller régional de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) à partir de novembre 1973 et est président de l’Association départementale des élus républicains municipaux, cantonaux, régionaux des Bouches-du-Rhône et membre du Bureau national de la Fédération nationale des élus républicains, municipaux, cantonaux et régionaux.
Lors des élections législatives de 1973, Paul Cermolacce creuse l’écart avec ses adversaires dès le premier tour. Il remporte en effet 14 196 voix (41,2 % des suffrages exprimés) contre le candidat de l’Union de la gauche socialiste et démocrate (UGSD) Marcel Paoli (7 881 voix), le gaulliste Donat Tafani (7 393) et le centriste Gérard Montauban (3 385 voix). Le deuxième tour, après le désistement de Marcel Paoli en application des accords conclus dans le cadre du Programme commun, le voit s’imposer par 20 198 voix (60,2 % des suffrages exprimés) contre 13 353 voix à Donat Tafani.
Toujours membre du groupe communiste, Paul Cermolacce retrouve la commission de la production et des échanges pour les seuls premiers mois de la législature. Il devient en effet membre de la commission des affaires étrangères à partir du 3 octobre 1974. Il s’investit pleinement dans les activités internationales, comme membre suppléant puis, à compter de novembre 1976, comme membre titulaire de l’Assemblée consultative du Conseil de l’Europe. Il est par ailleurs membre de la commission supérieure de crédit maritime mutuel (11 mai 1973, 16 décembre 1976), membre du comité consultatif des lignes de Corse (novembre 1976) et de la commission de contrôle et de gestion de l’ORTF (décembre 1973).
En début de législature, en juin 1973, Paul Cermolacce est rapporteur, au nom de la commission de la production, de la proposition de loi sur la règlementation de la location aux professionnels du droit de pêche dans certains étangs privés salés du littoral. Il ne vote cependant pas le texte, estimant trop importantes les concessions faites aux sénateurs.
Ses interventions restent sinon centrées sur les transports maritimes lors de l’examen de chacun des projets de loi de finances et de celui du projet de loi modifiant le code du travail maritime, ainsi qu’ à l’occasion d’une question orale sans débat, le 4 juin 1976, sur les chantiers de construction navale, et sur l’aviation civile, lors de l’examen des projets de loi de finances pour 1975 et 1976 aériens. Il dépose également, le 14 juin 1973, une proposition de loi pour favoriser le droit de grève des personnels de la navigation aérienne.
Paul Cermolacce reste aussi attentif à la Corse, appelant l’attention du gouvernement sur les difficultés de la population lors de l’examen, le 3 avril 1975, du projet de loi portant réorganisation de l’île et créant en particulier deux départements et insistant sur le principe de la continuité territoriale lors de l’examen des crédits de la marine marchande inscrits au projet de loi de finances pour 1977, le 28 octobre 1976. Il évoque aussi le 22 octobre 1975, par une question au gouvernement, les conséquences pour les arboriculteurs de la fermeture de la conserverie de Camozza.
Dans le cadre de ses nouvelles compétences à la commission des affaires étrangères, Paul Cermolacce s’intéresse à la politique de coopération. Suivant les orientations du Parti communiste, il en conteste les bases et les orientations. Lors du débat qui suit, le 27 juin 1975, la déclaration du gouvernement sur la politique étrangère, il fait état de l’exigence de nouveaux rapports avec les pays du tiers-monde, dénonce la politique menée vis-à-vis des régimes racistes d’Afrique du Sud et de Rhodésie, et déplore les orientations néocolonialistes des récents accords de Lomé. Les conséquences de la politique menée sur la situation des migrants algériens en voie d’expulsion, le conduisent à évoquer deux fois, les 30 avril 1975 et 24 novembre 1976, les conditions « d’incarcération » au centre d’internement d’Arenc.
Sur un plan général, le député s’exprime comme l’ensemble de ses collègues communistes lors des grands votes de la législature : il vote ainsi contre les déclarations de politique générale du gouvernement (12 avril 1973, 6 juin 1974) et contre le programme du gouvernement (28 avril 1977), mais vote pour le projet de loi relatif à l’interruption volontaire de grossesse (28 novembre 1974), pour le projet de loi portant réforme du divorce (4 juin 1975), et pour le projet de loi relatif à l’élection au suffrage universel des représentants à l’Assemblée des communautés européennes (21 juin 1977).
Paul Cermolacce ne se représente pas aux élections de 1978, et c’est la communiste Jeanine Porte qui lui succède, emportant le siège avec 21 000 voix au second tour, sur un total de 35 692 suffrages exprimés.
Il est fait chevalier de la Légion d’honneur en mars 1986, et s’éteint à Marseille le 15 mai 1988.