Jean-Yves Chapalain
1900 - 1994
Né le 10 mars 1900 à Quimper (Finistère)
Sénateur de la Sarthe de 1948 à 1958
Après des études à l'école primaire supérieure de Douarnenez, et au collège de Morlaix, Jean-Yves Chapalain s'engage pour trois ans dans la Marine, en 1918. Revenu à la vie civile, il est reçu en 1922 au concours des contributions indirectes ; il est affecté successivement dans la Mayenne, dans le Nord, puis, après sa réussite au concours d'inspecteur en juillet 1935, dans la Sarthe.
En 1940, il ne se résigne pas à la défaite de la France, et s'oppose immédiatement à ses effets : ainsi parvient-il à faire libérer quatorze prisonniers de guerre, en juillet, à l'aide de faux documents.
Il contribue à fonder le comité clandestin de libération de la Sarthe en février 1942, et en prend la tête lorsque ses compagnons sont arrêtés par l'occupant, en mars 1944. Lui-même est arrêté le 15 mai 1944, puis déporté à Dachau. Rapatrié le 22 avril 1945, il siège dès le 28 avril au conseil municipal du Mans.
Son courage lui vaut la croix de guerre, et la médaille de la Résistance.
Lors de la fondation du RPF par le général de Gaulle, en avril 1947, il est chargé d'organiser le mouvement dans la Sarthe. En octobre 1947, il remporte les municipales, et devient maire du Mans. Puis, toujours dans la Sarthe, il conduit la liste du RPF aux élections sénatoriales du 8 décembre 1948, liste qui remporte au deuxième tour les trois sièges à pourvoir, lui-même obtenant alors 585 voix sur 1 078 exprimés.
Cette liste remporte à nouveau les trois sièges au deuxième tour en 1952 et 1958 ; Jean-Yves Chapalain recueillant alors respectivement 548 voix sur 1 072 exprimés, et 656 voix sur également 1 072 exprimés.
Membre de la Commission des finances, dont il devient vice-président en octobre 1956, il participe à de nombreuses discussions financières et budgétaires, ainsi qu'aux débats relatifs à la situation des anciens combattants, dont il est le constant défenseur. Il obtient également la discussion de plusieurs de ses questions orales qui illustrent la diversité de ses intérêts : cession d'une filiale de la SNECMA située au Mans, rapports entre les municipalités et les distributeurs de films, relations culturelles entre la France, la Tunisie et le Maroc, emprunts émis par les collectivités territoriales.
Après le retour au pouvoir du général de Gaulle, Jean-Yves Chapalain se présente dans la Sarthe aux législatives de novembre 1958 ; il est alors élu sans difficulté.