Joseph Fontanet
1921 - 1980
Né le 9 février 1921 à Frontenex (Savoie)
Décédé le 2 février 1980 à Paris
Député de la Savoie de 1956 à 1958
Fils d'un industriel d'Albertville, Joseph Fontanet est l'aîné d'une famille de huit enfants. Après ses études secondaires à l'institution des Chartreux à Lyon, il suit les cours des facultés de droit de Lyon et de Paris. Docteur en droit, il est également, à dix-huit ans, le plus jeune diplômé de l'Ecole des hautes études commerciales. Il milite dans les rangs de la Jeunesse étudiante chrétienne.
Réfractaire au Service du travail obligatoire durant l'Occupation, il rejoint le maquis de Savoie puis rallie les Forces françaises libres en Afrique du Nord après avoir été retenu prisonnier quatre mois en Espagne. Il s'engage dans une unité de chars de l'armée du général de Lattre, participe au débarquement à Fréjus le 25 août 1944 et à la campagne d'Allemagne, de janvier à mai 1945. Ses brillantes actions militaires lui valent d'être décoré de la Croix de guerre avec deux citations.
Dès la fin de la guerre, qu'il termine avec le grade de sous-lieutenant, Joseph Fontanet, catholique fervent, adhère tout naturellement au MRP Il est candidat sur la liste conduite par Jules Hyvrard en Savoie, aux élections à la seconde Constituante et aux législatives de 1946. Marié en 1947 à Hélène Pouliquen qui travaille au groupe parlementaire du MRP, il est élu, secrétaire général adjoint du mouvement en 1948.
Directeur de cabinet de Jules Catoire, secrétaire d'Etat à la Santé publique, il conduit, sans succès, la liste MRP aux élections législatives du 17 juin 1951 où il obtient 12 820 voix sur 102 986 suffrages exprimés. En octobre 1951, il est conseiller général du canton de Moûtiers, mandat qu'il conserve jusqu'en 1976. Le 12 juillet 1952, il est élu, au titre du groupe MRP de l'Assemblée nationale, conseiller de l'Union française, et devient secrétaire de cette assemblée en décembre 1953.
Joseph Fontanet conduit la liste du « Renouveau savoyard », présentée par le MRP, aux élections législatives du 2 janvier 1956. Elu député avec 21 159 voix sur 114 571 suffrages exprimés, il est nommé membre des Commissions des moyens de communication et du tourisme (1956-1957), de la presse (1956), de l'éducation nationale (1957) et de la Commission chargée d'enquêter sur les opérations électorales de La Réunion (1958).
Au cours de la dernière législature de la IVe République, Joseph Fontanet dépose trois propositions de loi ou de résolution relatives aux inondations dans les départements alpins et à l'organisation d'un système de bons d'essence à tarif réduit pour les touristes étrangers. Il vote la confiance à Guy Mollet (31 janvier 1956) qu'il soutient dans sa politique en Algérie et s'abstient lors du vote de confiance à Maurice Bourgès-Maunoury (12 juin 1957). Il se prononce en faveur de la ratification des traités instituant la Communauté économique européenne et l'Euratom (9 juillet) et pour les projets relatifs aux institutions de l'Algérie (novembre 1957, janvier 1958). Favorable à l'investiture de Pierre Pflimlin et à l'instauration de l'état d'urgence (13 et 16 mai), il vote la confiance au général de Gaulle, les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle (1" et 2 juin).
Sous la Ve République, Joseph Fontanet est réélu député dans la 3e circonscription de la Savoie en novembre 1958, mandat qui lui sera renouvelé lors des élections de 1962, 1967, 1968 et 1973. Il exerce des fonctions ministérielles durant la présidence de Valéry Giscard d'Estaing.