Paul Barberot
1915 - 1997
Les archives de Paul Barberot sont conservées aux Archives départementales de l’Ain sous la cote 142 J. Donné en 2001, ce fonds est composé de dossiers de campagnes électorales, de discours, de correspondance, de cartes de vœux, de films, de décorations, de médailles et d’une bibliothèque locale. Ces documents couvrant la période 1928-1988 et décrits dans un répertoire numérique sont librement communicables. De plus amples renseignements sur ce fonds sont disponibles sur le site Internet des Archives départementales de l’Ain.
BARBEROT (Paul, Marie, Joseph, Eugène)
Né le 26 octobre 1915 à Lyon (Rhône)
Décédé le 4 juillet 1997 à Viriat (Ain)
Député de l’Ain de 1962 à 1978
Fils d’Eugène, Jean-Marie Barberot, entrepreneur de maçonnerie à Bourg-en-Bresse, Paul Barberot effectue sa scolarité dans cette ville et est admis à l’Ecole Centrale de Lyon en 1933.
Marié le 12 septembre 1940 avec Thérèse Blanc, le couple aura quatre enfants. Il assure la gestion de l’entreprise familiale, dont il devient le gérant en 1943.
Parallèlement à la gestion de ses affaires, Paul Barberot entame une carrière politique à la Libération.
Conseiller municipal de Bourg-en-Bresse dès 1947, il devient adjoint au maire en 1959, puis maire de la commune à l’issue des élections de 1965. Il le demeure jusqu’en 1977.
Président de l’Association des maires de l’Ain de 1965 à 1977, il est élu au second tour député de la première circonscription de l’Ain le 25 novembre 1962, sous l’étiquette Centre démocratique (CD), par 17 839 voix, soit 43,05 % des suffrages exprimés, contre 16 513 voix à Amédée Mercier, candidat de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS), dans le cadre d’une triangulaire. Il est constamment réélu jusqu’en 1978.
Paul Barberot est aussi conseiller général du canton de Bourg de 1970 à 1976.
A l’Assemblé nationale, il siège au sein du groupe Centre démocratique lors de la deuxième législature de 1962 à 1967. Membre de la commission de la production et des échanges, il siège également en décembre 1966 à la commission spéciale chargée d’examiner la proposition de loi tendant à modifier les articles L. 332 et L. 333 du Code de la Sécurité sociale pour permettre à certains travailleurs chargés de travaux pénibles de partir à la retraite avant 60 ans.
Il intervient lors de la seconde lecture du projet de loi sur l’enregistrement, les droits de timbre et la fiscalité immobilière, ainsi que sur le projet de loi de finances pour 1967.
Aux élections législatives de 1967, Paul Barberot est réélu au second tour avec 27 449 voix, soit 55,63 % des suffrages exprimés, contre le candidat FGDS Louis Robin.
Il est membre du groupe Progrès et démocratie moderne (PDM), et siège à nouveau à la commission de la production et des échanges. Il prend part à la discussion du rapport tendant à proroger les pouvoirs de l’Assemblée territoriale de Nouvelle Calédonie. Il prend également part à la discussion sur la proposition de loi visant à modifier les limites des départements du Rhône et de l’Isère en décembre 1967
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Il intervient sur le vote des crédits afférents à l’Equipement et au Logement lors de l’examen du projet de loi de finances pour 1968.
Aux élections législatives de 1968, Paul Barberot totalise au premier tour 16 413 voix contre 16 042 à son rival gaulliste Yvon Morandat et 9 748 voix au socialiste Louis Robin. Le candidat du Parti communiste Benoît obtient 5 463 et Taponnard, du Parti socialiste unifié (PSU), 1489. Cette configuration n’empêche pas Paul Barberot d’être réélu avec 18 162 voix, soit 34,74 % des suffrages exprimés, dans le cadre de la triangulaire qui l’oppose au gaulliste Yvon Morandat (17 245 voix), et au FGDS Louis Robin, qui en obtient 16 868. Il reste au groupe PDM et à la commission de la production. Il dépose une proposition de loi tendant à modifier l’article 767 du Code civil relatif aux droits successoraux du conjoint survivant. Il dépose également une proposition de loi visant à la création d’un ordre des kinésithérapeutes ainsi qu’une proposition de loi tendant à faire figurer le groupe sanguin sur le permis de conduire (9 avril 1970).
Durant cette législature, Paul Barberot prend part à la discussion du projet de loi portant modification de diverses dispositions du Code minier, sur l’obligation pour le propriétaire de faire connaître ses ayants droit et durée de l’exploitation des carrières.
Paul Barberot est aussi rapporteur pour avis sur le projet de loi de finances pour 1973, notamment sur les crédits de l’Urbanisme (12 octobre 1972).
Aux élections législatives de 1973, Paul Barberot bat le candidat du Parti socialiste (PS) Roland Monnot, avec 30 065 voix, soit 57 % des suffrages exprimés. Il rejoint les rangs de l’Union centriste à laquelle son parti d’origine s’était affilié.
Membre de la commission de la production et des échanges, il en devient vice-président le 2 avril 1975. Il dépose une proposition de loi sur le statut des locataires gérants de stations-service. Il dépose à nouveau une proposition de loi visant à faire figurer le groupe sanguin sur le permis de conduire (5 décembre 1974).
Durant cette législature, Paul Barberot défend le développement des villes moyennes, ainsi que les crédits visant à poursuivre les efforts en matière de logement social et l’aménagement du territoire, notamment la liaison fluviale Rhin-Rhône par la Saône et les canaux à grand gabarit. Il intervient en 1973 en faveur du logement, déplorant la diminution de la masse globale des constructions HLM. Il sensibilise l’Assemblée à la situation du secteur du bâtiment et des travaux publics, ainsi qu’à la politique menée en matière du coût de la construction.
Lors des élections législatives de mars 1978, Paul Barberot, qui se présente sous l’étiquette de l’Union pour la démocratie française (UDF), est éliminé à l’issue du premier tour de scrutin (il obtient 14 499 voix), devancé par le candidat du Rassemblement pour la République (RPR) Jacques Boyon (17 256 voix) et le candidat du PS Louis Robin (18 769 voix). Jacques Boyon, déjà candidat gaulliste en 1967 et 1973, emporte la circonscription lors du second tour de scrutin.
En 1976, Paul Barberot perd son mandat de conseiller général au profit du socialiste Louis Robin, qui lui ravit également la mairie de Bourg-en-Bresse lors du scrutin de mars 1977.
En retrait de la vie politique à la suite de ses échecs électoraux, Paul Barberot se consacre alors à sa famille, à diverses associations, ainsi qu’à son entreprise en épaulant son fils Jean-Pierre qui en avait pris la direction.