Léon Jegorel

1907 - 1986

Informations générales
  • Né le 18 septembre 1907 à Crédin (Morbihan - France)
  • Décédé le 11 août 1986 à Carnac (Morbihan - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Morbihan
Groupe
Mouvement républicain populaire

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1940 à 1958 (La documentation française)


Né le 18 septembre 1907 à Crédin (Morbihan)

Décédé le 11 avril 1986 à Carnac (Morbihan)

Député du Morbihan de 1956 à 1958

Léon Jégorel naît le 18 septembre 1907 au village de Crédin près de Pontivy dans le Morbihan. Passée la guerre, sa famille, de vieille souche agricole attachée à la terre, envoie Léon fréquenter le collège La Mennais de Ploërmel où celui-ci obtient son BEPS.

Il devient à son tour, à l'automne 1931, exploitant agricole - une profession qu'il exerce tout au long de sa vie. Marié à Marie Anne Le Hir, il subvient aux besoins de ses trois enfants et trouvera le temps de s'engager pour défendre sa commune, ses idées et le monde de l'agriculture en général comme maire, conseiller général et enfin représentant du peuple à l'Assemblée nationale, pour la troisième législature de la Quatrième République.

Léon Jegorel est mobilisé en 1939. Fait prisonnier aux environs de Nancy, et envoyé en Autriche au Stalag XVII B, il a la chance d'être rapatrié comme malade dans les derniers jours de l'année 1940.

Léon Jegorel siégeait au conseil municipal de sa commune depuis le milieu des années 1930 ; c'est donc en citoyen informé qu'il conquiert la mairie de Crédin en 1945. C'est aussi à ce moment qu'il devient conseiller général, fonction qu'il exercera jusqu'en 1961.

En 1956, suite à la dissolution de l'Assemblée par Edgar Faure, il se présente en deuxième position sur une liste faite pour utiliser au mieux le système des apparentements, une « liste républicaine d'Union nationale et d'action populaire et paysanne », rattachée à la fois au MRP et au groupement national des Républicains Démocrates. Cette liste, conduite par Paul Ihuel, obtient cinq sièges sur sept avec 33 % des 275 315 suffrages exprimés, ne laissant aucun siège à la gauche ou aux poujadistes puisque les deux autres sièges sont remportés par une des deux listes apparentées à la sienne, présentée par les Indépendants paysans et menée par Raymond Marcellin et Joseph Cadic.

Le programme présenté par la liste de Léon Jegorel met en avant des objectifs de baisse de la pression fiscale, de liberté de l'enseignement, de soutien aux agriculteurs et aux inscrits maritimes, et de recherche d'une plus grande stabilité pour les institutions. Il reprend aussi les objectifs régionaux défendus depuis la guerre par le CELIB (Comité d'Etude et de Liaison des Intérêts Bretons), où Paul Ihuel exerce un rôle important : il s'agit d'accélérer la mise en œuvre des plans départementaux et régionaux d'équipement de la Bretagne.

A l'Assemblée, Léon Jegorel est nommé membre de trois commissions : celle des boissons, celle de l'éducation nationale, et celle des moyens de communication et du tourisme. C'est au nom de cette dernière Commission qu'il dépose, le 27 février 1958, un rapport sur le Fonds routier. Au cours de la législature, il dépose également une proposition de résolution sur le régime fiscal du transport des marchandises, dans le sens d'une exonération des négociants en produits agricoles, ainsi qu'une proposition de loi, dès juin 1956, tendant à ce que, pour la répartition des sommes provenant du fonds national de péréquation (taxe locale), les militaires, les malades et les collégiens soient pris en considération dans leur commune d'origine et non dans leur commune de résidence.

Il intervient cinq fois à la tribune de l'Assemblée, essentiellement sur les questions agricoles : politique générale, problème des permissions agricoles, marché de la pomme de terre.

Léon Jegorel s'abstient lors du vote de confiance à Guy Mollet le 31 janvier 1956, mais il soutient Maurice Bourgès-Maunoury le 12 juin 1957. Il vote pour la ratification des traités instituant la communauté économique européenne et l'Euratom, le 9 juillet 1957, et accorde au gouvernement les pouvoirs spéciaux en Algérie (12 novembre 1957). Il donne sa confiance à Pierre Pflimlin le 13 mai 1958, soutient la révision de la Constitution (27 mai), et accorde sa confiance au général de Gaulle le 1er juin. Le lendemain, il lui accorde les pleins pouvoirs.

En 1961, Léon Jegorel cesse toute activité politique et prend sa retraite d'exploitant agricole en 1965, après trente-quatre ans de métier.

Il décède le 11 avril 1986 à Carnac.