Antonin Paulin

1912 - 1974

Informations générales
  • Né le 4 mars 1912 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 11 juin 1974 à Ambert (Puy-de-Dôme - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Puy-de-Dôme
Groupe
Union et fraternité francaise

Biographies

Biographie de la IVe République

PAULIN (Antoine, Henri)
Né le 4 mars 1912 à Paris
Décédé le 11 juin 1974 à Ambert (Puy-de-Dôme)

Député du Puy-de-Dôme de 1956 à 1958

Parisien de naissance, Antoine Paulin fait des études secondaires à Auxerre et à Lyon. A partir de 1936, il est agent de maîtrise dans l'industrie chimique. Mobilisé, il participe à la guerre mondiale en 1939-1940. Puis, il retrouve son ancien métier. En 1945, il ouvre un commerce de droguerie à Ambert (Puy-de-Dôme) et milite à l’Union de défense des commerçants et artisans (UDCA). Aux élections législatives du 2 janvier 1956, il dirige la liste poujadiste de son département. Il est alors président cantonal et vice-président départemental de l'UDCA. La première proposition de foi de la liste Paulin se termine ainsi : «Contre les pourris, les lâches et les traîtres, votez en masse dans l'union et la fraternité. Sortez les sortants.» La fin de la seconde profession de foi n'est guère différente : «Les politiciens vous ont trahis ! Avec Poujade, sortez les sortants.» Neuf autres listes sont en lice. Six d’entre elles représentent les grands courants politiques (communiste, socialiste, radical-UDSR, MRP, CNIP, gaulliste). Il existe en outre une liste de défense paysanne composée exclusivement d'agriculteurs, une liste dite d'action civique de défense des consommateurs et des intérêts familiaux et une liste de défense des intérêts agricoles et viticoles. Ces deux dernières listes sont apparentées à la liste Paulin. Un autre apparentement est conclu entre le Mouvement républicain populaire (MRP) et le Centre national des indépendants et paysans (CNIP). Ce dernier recueille 49 092 voix sur 235 489 suffrages exprimés, l'apparentement poujadiste 43 535 voix, soit 18,5 % des suffrages exprimés. La liste Paulin obtient 13,7 % des suffrages exprimés. Elle a deux élus : Antoine Paulin lui-même et l'hôtelier Lucien Vaugelade. La liste socialiste n'obtient qu'un député, malgré un score supérieur (17,6 % des suffrages exprimés). Tel est l'intérêt de l'apparentement. Avec 25 % des suffrages exprimés, la liste Paulin est arrivée en tête dans le canton comme dans l'arrondissement d'Ambert, obtenant respectivement 25 % et 23 % des suffrages exprimés.
Après la validation de son élection, le 23 mai 1956, Antoine Paulin est nommé membre de la commission du suffrage universel, des lois constitutionnelles et des pétitions (28 février 1956). Le 20 avril 1956, il est nommé membre de la commission de la reconstruction, des dommages de guerre et du logement. A partir du 29 mai 1956, il siège à la commission de la production industrielle et de l'énergie. Son activité parlementaire est très réduite. Au cours de la législature, le député Paulin n’intervient à aucune reprise en séance publique. Le 17 mai 1957, il dépose l’unique proposition de loi de son mandat, laquelle tend à réglementer les plantations forestières. Le 4 février 1958, il dépose une proposition de résolution invitant le gouvernement à accorder une aide aux sinistrés de la tempête de neige qui a frappé les départements du Massif central à la Noël 1957. Inscrit au groupe Union et fraternité française (UFF), il lui reste fidèle durant la législature. Il ne participe pas au vote d'investiture du gouvernement Mollet, s'oppose à la loi sur l'Algérie dite des pouvoirs spéciaux (mars 1956), fait partie de la majorité qui, le 21 mai 1957, renverse le ministère du secrétaire général de la SFIO. Il vote contre les traités de Rome (9 juillet 1957), contre le cabinet Bourgès-Maunoury le jour de sa présentation (mai 1957), comme le jour de sa chute (novembre 1957), refuse l'investiture au gouvernement Gaillard (novembre 1957), comme à celui de Pierre Pflimlin (mai 1958).
Lors du retour aux affaires du général de Gaulle, il vote l’investiture du président du Conseil désigné (1er juin 1958), ainsi que la dévolution du pouvoir constituant, mais ne participe pas au vote du 3 juin accordant les pleins pouvoirs au nouveau ministère.
Candidat aux élections législatives de novembre 1958, dans la quatrième circonscription du Puy-de-Dôme (Ambert-Thiers), Antoine Paulin est battu par Raymond Joyon, maire de Lezoux. La carrière politique d'Antoine Paulin est alors terminée. Jusqu'en 1974, date de sa mort, il continue d'exploiter sa droguerie. Actif au sein de la chambre de commerce d'Ambert, il la préside de 1967 à 1974. Titulaire de la croix de guerre 1939-1945, Antoine Paulin était marié et père de cinq enfants. Il disparaît le 11 juin 1974.