Jacques Rolland

1914 - 1999

Informations générales
  • Né le 14 octobre 1914 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 11 septembre 1999 à Paris (Paris - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Seine
Groupe
Républicain radical et radical-socialiste

Biographies

Biographie de la IVe République

ROLLAND (Jacques, Georges)
Né le 14 octobre 1914 à Paris (18ème)
Décédé le 11 septembre 1999 à Paris (16ème)

Député de la Seine de 1956 à 1958

Descendant du conventionnel Courtois et de Flandin, député de la Deuxième République, Jacques Rolland est titulaire du baccalauréat et du diplôme d’ingénieur de l’Ecole centrale des arts et manufactures de Paris.
Officier d’aviation mobilisé en 1939, il fait la campagne de France et obtient la croix de guerre. Il quitte l’armée avec le grade de lieutenant-aviateur de réserve. Ingénieur, il est appelé comme directeur adjoint du service du machinisme agricole au ministère de l’agriculture en 1940-1942. Il est, par la suite, directeur de la société industrielle de verrerie soufflée durant trois années. A la Libération, il exerce les fonctions de directeur de la société Verretubex, de 1945 à 1947. Il épouse Thérèse Darrigan, le 11 août 1945.
Membre du Parti radical, Jacques Rolland participe à la fondation du Rassemblement des gauches républicaines (RGR) à Paris. Il est désigné directeur de La Documentation économique et sociale que publie ce parti, de 1947 à 1955. Parallèlement, il est directeur-gérant du Journal du Commerce et administrateur des Publications économiques et financières.
Jacques Rolland se présente pour la première fois sous l'étiquette RGR en janvier 1956, en deuxième position, derrière le député sortant André Hugues, sur la liste investie par le RGR, dans la troisième circonscription de la Seine (3ème, 4ème, 10ème, 11ème, 12ème, 19ème et 20ème arrondissements de Paris). Sur les professions de foi, il met en avant ses décorations militaires et ses titres d’administrateur du Comptoir national d’escompte de Paris (pour les PME et l’artisanat) et de vice-président du Conseil supérieur de la vieillesse. Avec André Hugues, ils défendent tout d’abord le bilan parlementaire de ce député sortant, ainsi que le programme proposé par Pierre Mendès France. La liste du RGR obtient 64 148 voix en moyenne (Jacques Rolland en compte 64 585) sur 622 345 inscrits et 496 495 exprimés, soit 12,9 % de ceux-ci. Du fait de la dispersion des suffrages – dix-neuf listes sont en présence –, le RGR enlève deux sièges. André Hugues est reconduit et Jacques Rolland est élu, à ses côtés, député de la Seine.
Jacques Rolland est nommé, le 31 janvier 1956, à la commission des affaires économiques et à la commission de la justice et de la législation; le 4 octobre 1957, il est reconduit dans ces deux instances. Il cumule encore les fonctions de secrétaire du groupe radical de l’Assemblée nationale et de secrétaire de l’intergroupe RGR.
Le député de la Seine est un parlementaire actif. Durant son mandat, il dépose dix propositions de loi, signe douze rapports et deux rapports supplémentaires et soumet un avis. Dans un contexte où le poujadisme a nettement percé, Jacques Rolland se fait tout d’abord le défenseur des classes moyennes, des commerçants et travailleurs indépendants. Plusieurs de ses initiatives parlementaires ont un caractère fiscal et s’intéressent au droit des sociétés. Il présente des rapports pour la commission des affaires économiques, portant sur des droits de douanes et pour diverses importations. Il remplit les fonctions de rapporteur pour avis ou de rapporteur à de nombreuses reprises, ce qui atteste une activité parlementaire soutenue et reconnue. Ainsi en est-il question pour le projet de loi relatif au fonds national de la vieillesse (22 mars 1956), du projet de loi portant ajustement des dotations budgétaires reconduites à l’exercice 1956, sur le budget des affaires économiques (15 juin 1956). Il en est de même s’agissant du projet de loi reportant les élections aux chambres de métiers, durant tout le mois d’octobre 1956. Il est rapporteur suppléant du projet de loi tendant à réglementer l’usage de la dénomination « chambre de commerce », le 30 octobre de la même année. Il est rapporteur pour avis du projet de loi relatif au statut des travailleurs à domicile, au mois de février 1957. A ce titre, il dépose de nombreux amendements visant notamment à l’application aux artisans, inscrits au registre des métiers, de la législation sur les travailleurs à domicile. Il rapporte la proposition de loi relative au maintien dans les lieux, dans les hôtels et meublés, le 26 mars 1957. Il accepte aussi le rapport d’une proposition de loi tendant à modifier le décret du 9 août 1953 sur les sociétés anonymes à responsabilité limitée (SARL). A ce moment précis, le 25 juin 1957, il demande la prolongation du délai pour permettre aux petites sociétés d’effectuer l’augmentation de capital exigée par le décret ou de procéder à leur dissolution. Son dernier rapport concerne le projet de loi relatif à l’assurance obligatoire pour les véhicules à moteur (6 décembre 1957). La semaine suivante, en qualité de rapporteur pour avis, il soutient la création d’une caisse de consolidation et de mobilisation destinée à clarifier le processus de financement à long et moyen terme des investissements. Il est question, également, de l’entrée de la France dans le Marché commun et de l’intégration de l’économie française à l’économie commune. Il intervient aussi à plusieurs reprises sur la modification de la législation concernant l’ordre des experts comptables. Après les événements de mai 1958, il vote la confiance au gouvernement du général de Gaulle, le 1er juin 1958, les pleins pouvoirs, et en faveur de la révision constitutionnelle, le lendemain.
Aux élections législatives du 23 novembre 1958, Jacques Rolland se présente dans la 31ème circonscription de la Seine. Il obtient 8 428 suffrages sur les 57 607 exprimés : il ne se maintient pas au second tour. Il est de nouveau candidat, en vain, en 1967, dans la 11ème circonscription de Paris, puis en 1968 une dernière fois, dans la neuvième circonscription de la capitale.
Exerçant comme ingénieur en conseil, Jacques Rolland poursuit ses activités politiques. Il est vice-président du Mouvement libéral pour l’Europe unie dans les années soixante-dix et vice-président du Centre des démocrates sociaux (CDS) de Paris.
Jacques Rolland décède dans sa quatre-vingt-cinquième année, le 11 septembre 1999.