Marcel Thibaud

1896 - 1985

Informations générales
  • Né le 22 septembre 1896 à Unieux (Loire - France)
  • Décédé le 1er juillet 1985 à Le puy (Haute-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Quatrième République - Assemblée nationale
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 2 janvier 1956 au 8 décembre 1958
Département
Loire
Groupe
Communiste

Biographies

Biographie de la IVe République

THIBAUD (Marcel)
Né le 22 septembre 1896 à Unieux (Loire)
Décédé le 1er juillet 1985 au Puy (Haute-Loire)

Député de la Loire de 1956 à 1958

Marcel Thibaud est le fils d’un ouvrier métallurgiste. Il obtient son certificat d’études primaires à treize ans, puis un diplôme d’ajusteur à l’école pratique du Commerce et d’industrie de Firminy (Loire). Ouvrier très qualifié, il commence à travailler comme ajusteur aux établissements Jacob Holtzer à Unieux, puis à la manufacture d’armes de Saint-Étienne. Proche des milieux libertaires avant la première guerre mondiale pendant laquelle il a été soldat de deuxième classe il adhère aux Jeunesses socialistes et, en 1921, choisit les Jeunesses communistes. En 1926, il devient secrétaire appointé de l’Union locale de Saint-Étienne puis, en 1935, de l’Union régionale de la Loire de la Confédération générale du travail unitaire (CGTU), centrale syndicale dirigée par les communistes. À ce titre, il se rend à plusieurs reprises en URSS pour participer à des congrès et à des conférences (1928, 1935 et 1937). Entre 1936 et 1939, ce proche de Benoît Frachon conserve sa fonction de dirigeant syndical dans l’Union départementale de la Loire de la CGT réunifiée. Parallèlement, il est membre de la direction stéphanoise, puis de la direction régionale du Parti communiste.
Candidat malheureux aux élections cantonales et municipales entre 1928 et 1932, il est élu conseiller d’arrondissement du canton Nord-Est de Saint Étienne en 1934. En 1935, il devient adjoint au maire de Saint-Étienne, élu sur la liste du radical-socialiste Louis Soulié. Ses deux candidatures à la députation en 1936, puis lors d’élections partielles, se traduisent par des échecs. En 1939, il rejoint son régiment et est arrêté l’année suivante lors de sa démobilisation. Interné au camp de Bossuet (Algérie) jusqu’au 28 mai 1943, il reprend ses fonctions syndicales en 1944 et les conserve jusqu’à son élection à l’Assemblée en 1956. Il est également conseiller municipal de Saint-Étienne.
Il est élu pour la première et unique fois le 2 janvier 1956 sur la liste présentée par le parti communiste dans la Loire, liste qu’il conduit. Elle arrive en tête avec 76 806 voix, soit 23,4 % des suffrages exprimés et obtient deux élus. Marcel Thibaud est nommé à la commission du travail et de la sécurité sociale (1956-1958). Il dépose cinq propositions de loi, neuf propositions de résolution et un rapport. Il intervient à dix reprises en séance publique, en défendant notamment un amendement et en déposant une demande d’interpellation. Son activité concerne, avant tout, le monde ouvrier ou la région stéphanoise. Ainsi le 17 avril 1956, il dépose une proposition de loi tendant à augmenter les réparations matérielles pour les accidentés du travail. De même, le 26 octobre 1956, il souhaite limiter la durée du travail à quarante heures dans les mines et les établissements industriels et commerciaux. Ses interventions procèdent de la même démarche et traduisent l’origine syndicaliste de cet élu. Ainsi il intervient le 23 février 1956 en souhaitant l’allongement de la durée des congés payés. Il fait de même le 10 décembre 1957 en demandant l’augmentation de l’allocation chauffage pour les personnes âgées. Enfin sa sensibilité de syndicaliste communiste s’exprime lorsqu’il interpelle le ministre de l’intérieur, le 15 juin 1956, sur les heurts entre les forces de l’ordre et les travailleurs de Saint-Étienne, le 1er mai de cette même année.
Avec son groupe, il s’oppose au retour du général de Gaulle, lui refusant la confiance (1er juin 1958), les pleins pouvoirs et la révision constitutionnelle (2 juin 1958). Candidat malheureux aux élections législatives de novembre 1958 dans la première circonscription de la Loire (Saint-Étienne), il reprend son activité à l’Union départementale de la CGT. Il disparaît le 1er juillet 1985.